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Le nombre de personnes souffrant de la famine multiplié par six depuis le début de la pandémie de Covid-19



Un nouveau rapport d’Oxfam, publié le 9 juillet, précise que, sans action immédiate, 11 personnes pourraient mourir de faim et de malnutrition chaque minute d’ici la fin de l’année. Ce taux est plus élevé que celui de la mortalité mondiale actuelle due au Covid-19 qui est d’environ sept personnes par minute. Le rapport, intitulé « Le virus de la faim se propage », indique que les conflits restent la principale cause de la faim depuis la pandémie, poussant plus d’un demi-million de personnes dans des conditions proches de la famine, soit six fois plus qu’en 2020.

Globalement, 155 millions de personnes dans le monde sont en situation de crise alimentaire, l’équivalent de la population de la France, l’Allemagne et la Belgique réunies. Ce sont 20 millions de plus que l’année dernière. Deux personnes sur trois dans ces situations de crise vivent dans un pays en guerre ou en conflit.

Le rapport décrit également l’impact massif que les chocs économiques ont eu, exacerbés par la pandémie de Coronavirus, et l’aggravation de la crise climatique, plongeant des dizaines de millions de personnes supplémentaires dans la faim. Le chômage de masse et la production alimentaire gravement perturbée ont entraîné une hausse de 40% des prix alimentaires mondiaux, la plus forte hausse depuis plus de dix ans.

Hélène Botreau, chargée de plaidoyer sécurité alimentaire et agriculture à Oxfam France déclare : « On assiste aujourd’hui à une superposition des crises : conflits incessants, conséquences économiques du Covid-19 et une crise climatique qui s’affole, tous ces événements ont poussé plus de 520 000 personnes dans une situation catastrophique de famine.

« Il est insoutenable de constater que les Etats ne financent toujours pas l’appel des Nations Unies à mettre fin à la famine alors même que les dépenses militaires mondiales ont augmenté de 51 milliards en 2020. La faim continue d’être utilisée comme une arme de guerre. Les civils sont intentionnellement privés de nourriture et d’eau et l’aide humanitaire est entravée. les gens ne peuvent pas vivre en sécurité ou trouver de la nourriture, lorsque les marchés sont bombardés et les cultures et le bétail détruits. »

Certains des pires foyers de faim extrême dans le monde – dont l’Afghanistan, l’Éthiopie, le Soudan du Sud, la Syrie et le Yémen – continuent d’être ravagés par les conflits et ont connu une augmentation des niveaux extrêmes de faim depuis l’année dernière.

Selon une analyse récente du Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire (IPC), plus de 350 000 personnes dans la région éthiopienne du Tigré connaissent des conditions proches de la famine : le plus grand nombre enregistré depuis la Somalie en 2011, où un quart de million de Somaliens avaient succombé. Plus de la moitié de la population du Yémen devrait être confrontée à des niveaux d’insécurité alimentaire de crise ou pire cette année.

La faim s’est aussi intensifiée dans les épicentres émergents de la faim – des pays à revenu intermédiaire comme l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil – qui ont par ailleurs connu de très fortes augmentations des infections par le Covid-19.

Voici quelques exemples des régions en situation de crise figurant dans le rapport :

Inde : La montée en flèche des infections au Covid-19 a dévasté la santé publique et fait plonger les revenus des habitants, en particulier ceux des travailleur.euse.s migrant.e.s et des agriculteur.trice.s, qui ont été contraint.e.s de laisser pourrir leurs récoltes dans les champs. Plus de 70% des personnes interrogées dans 12 États ont revu leur régime alimentaire à la baisse parce qu’elles n’avaient pas les moyens d’acheter de la nourriture. La fermeture des écoles a également privé 120 millions d’enfants de leur repas principal.

Yémen : Les blocus, le conflit et une crise du carburant ont fait plus que doubler les prix des aliments de base depuis 2016. L’aide humanitaire a été réduite de moitié, limitant la réponse des agences humanitaires et réduisant l’assistance alimentaire pour 5 millions de personnes. Le nombre de personnes connaissant des conditions proches de la famine devrait presque tripler pour atteindre 47 000 personnes d’ici juillet 2021.

Sahel : les pays les plus déchirés par les conflits, comme le Burkina Faso, ont connu une augmentation de plus de 200% de la faim entre 2019 et 2020 : les personnes touchées par la faim sont passées  de 687 000 à 2,1 millions. L’aggravation de la violence dans le centre du Sahel et le bassin du lac Tchad a contraint 5,3 millions de personnes à fuir et alimenté la hausse des prix de l’alimentation, au plus haut depuis cinq ans. La crise climatique a aggravé la situation : les inondations ont augmenté de 180% depuis 2015, dévastant les cultures et impactant les revenus de 1,7 million de personnes.

Hélène Botreau ajoute : « Les travailleurs informels, les personnes déplacées et les autres groupes marginalisés sont les plus durement touchés par les conflits et la faim. Les femmes et les filles sont particulièrement fragilisées car en situation de crise, elles sont souvent les dernières à manger et celles qui mangent le moins.

Les gouvernements doivent empêcher les conflits d’alimenter la faim, qui atteint désormais des proportions catastrophiques, et s’assurer, au contraire, que les organisations humanitaires puissent atteindre ceux et celles qui en ont besoin. Les gouvernements donateurs doivent immédiatement financer l’appel humanitaire de l’ONU pour aider à sauver des vies dès maintenant.

Afin de stopper tous les décès inutiles et empêcher des millions de personnes supplémentaires de sombrer dans l’extrême pauvreté et la faim, les gouvernements doivent aussi endiguer la pandémie : un vaccin pour toutes les populations n’a jamais été aussi urgent.

Enfin, il y a aussi urgence à combattre les causes structurelles de la faim. Les gouvernements doivent œuvrer pour un système agricole et alimentaire plus juste et durable qui garantisse les droits humains – dont le droit à l’alimentation – tout en respectant les limites de notre planète. Pour cela ils doivent soutenir les programmes de protection sociale et financer l’adaptation aux changements climatiques des pays et des communautés les plus pauvres ».

Le rapport dans son intégralité : Le Virus de la faim se propage : cocktail explosif : les conflits, le Covid-19 et le changement climatique exacerbent la faim dans le monde sur le site d’Oxfam

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