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Qui était en réalité Pierre Nkurunziza décédé ?



Pierre Nkurunziza, né le  à Ngozi et mort le  à l’hôpital du Cinquantenaire de Karuzi à la suite d’un arrêt cardiaque1, était un homme d’État burundais. Il dirigeait le principal groupe armé hutu pendant la guerre civile burundaise. Membre du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), il est élu président de la République en 2005, puis est réélu en 2010 et 2015.

 

 

Jeunesse

125Px Denise Bucumi Nkurunziza

Denise Bucumi Nkurunziza

Son père est hutu et sa mère tutsie.

Son père, Eustache Ngabisha, est commissaire d’arrondissement de la province de Ngozi où la famille s’est établie. En 1965, il est élu au parlement du royaume du Burundi dirigé par le roi Mwambutsa IV Bangiricenge. Il est tué en 1972, au moment des massacres qui font près de 100 000 morts en quelques semaines3. Pierre n’a que 8 ans et grandit dans un quartier mixte où les deux communautés n’étaient pas encore séparées par les massacres des années 1990. Sportif, il est surnommé Black Panther en raison de son intérêt pour les mouvements d’émancipation des Noirs américains. Ne pouvant devenir officier, il devient en 1991 professeur de gymnastique à l’université.

Rébellion

En 1995, recherché par des tueurs, il rejoint la rébellion des Forces pour la défense de la démocratie (FDD), créée deux ans plus tôt après l’assassinat de Melchior Ndadaye le 21 octobre 1993, le premier président hutu du pays. Après quelques mois de guérilla, il est grièvement blessé mais en réchappe. Il est très croyant depuis lors et son épouse est en relation avec des églises évangéliques américaines et australiennes qui soutiennent financièrement sa cause.

Nkurunziza est condamné à mort en 1996 (19974 ou 1998)5 par la justice burundaise pour sa responsabilité dans la pose de mines anti-char ayant fait des dizaines de morts dans la capitale Bujumbura en 1995.

Il s’élève dans la hiérarchie et avec le soutien d’Hussein Radjabu, prend la tête des FDD en 2001.

Nkurunziza et les FDD refusent de participer aux négociations qui aboutissent à l’accord de paix d’Arusha de 2000 entre partis politique burundais et qui marque le début de la fin de la guerre civile burundaise6.

En décembre 2002, Nkurunziza signe à Arusha un accord de cessez-le-feu avec le président Buyoya mais les FDD continuent les combats avec l’armée régulière6,7.

À l’initiative des chefs d’États de la région, le président burundais Domitien Ndayizeye et Nkurunziza, négocient et signent un accord de paix, dit accord de Prétoria, en novembre 2003 sur la base d’une répartition du pouvoir politique, militaire et économique sur une base ethnique8. Les FDD se transforment en parti politique : le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), Nkurunziza est provisoirement amnistié9 et devient ministre d’État8, ministre de la bonne gouvernance et de l’inspection générale de l’État.

Président de la République (2005-2020)[modifier | modifier le code]

Le CNDD-FDD remporte les élections législatives du 4 juillet 2005. Lors de l’élection présidentielle du 19 août 2005, l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en congrès élisent Nkurunziza président pour un mandat de 5 ans rééligible une seule fois, Il prête serment le 26 août. 162 parlementaires votent pour Nkurunziza, 9 contre et 2 s’abstiennent10. Ce scrutin constitue l’étape finale du processus de paix.

Un congrès extraordinaire du Conseil national pour la défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) désigne le 24 avril 2010, Nkurunziza comme candidat du CNDD-FDD pour briguer un second mandat à la tête du pays à l’élection présidentielle du 28 juin 2010.

Les principaux partis de l’opposition burundaise refusent de participer à l’élection présidentielle du 28 juin 2010 et dénoncent des fraudes lors des élections municipales de mai (le CNDD-FDD a remporté les municipales avec 64 % des voix et le déroulement de l’élection est jugé correct en regard des standards internationaux par les observateurs de l’Union européenne11,12,13). La campagne est émaillée d’incidents, plusieurs membres de l’opposition sont arrêtés14. Pierre Nkurunziza est réélu président en 2010 avec plus de 91 % des voix, étant le seul candidat de l’élection.

Crise politique

En 2015, Pierre Nkurunziza décide de briguer un troisième mandat à la présidence de la République, ce qui est contraire à l’article 96 de la constitution du Burundi, promulguée en mars 200515. Sa candidature est néanmoins validée par une décision controversée de la Cour constitutionnelle16.

Le 25 avril 2015, il s’impose comme candidat à l’élection présidentielle du 26 juin 2015 du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), provocant une scission du parti, des heurts et les protestations de l’opposition17.

Le 13 mai 2015, Pierre Nkurunziza, en déplacement pour un sommet à Dar es Salam sur la situation de crise de son pays, est victime d’une tentative de coup d’État de la part du général Godefroid Niyombare qui annonce depuis une radio privée que le président est destitué de ses fonctions et le gouvernement limogé18,19. Le 15 mai, après de violents combats dans le centre ville de Bujumbura, le chef des putschistes annonce leur reddition et la présidence annonce le retour imminent du président Nkurunziza20. Les jours qui suivent voient une répression sanglante de l’opposition de la part du président qui a fait des centaines morts et plus de 240 000 réfugiés à l’extérieur du pays 21,22. Après plusieurs reports, l’élection présidentielle, jugée illégale et truquée par tous les observateurs de la politique burundaise, se tient finalement le 21 juillet ; le 24 juillet la commission électorale nationale indépendante proclame Nkurunziza vainqueur avec 69,41 % des suffrages23.

En mai 2015, le site Africa Confidential rapporte que Nkurunziza dit être préoccupé par son club de football, a des difficultés de concentration pendant de longues périodes et croit qu’il a été choisi par Dieu pour gouverner le Burundi24.

Le 30 octobre 2015, le président américain Barack Obama exprime sa volonté de susprendre le Burundi du programme AGOA en raison de plusieurs faits qui, selon lui, empêcheraient le peuple burundais de s’exprimer et qui ont « maintenu le président Nkurunziza au pouvoir »25. En novembre 2016, Pierre Nkurunziza félicite Donald Trump suite à la victoire inattendue de celui-ci face à Hillary Clinton à l’élection présidentielle américaine de 2016, estimant que cette victoire était « la victoire de tous les Américains »26.

Le , un avant-projet de révision de la constitution du Burundi est annoncé27. Le projet final est annoncé le . Il prévoit la création d’un poste de Premier ministre, le passage d’un mandat de cinq ans à un mandat de sept ans et le passage du seuil d’adoption des lois des deux tiers à la majorité absolue. Le nombre de mandats consécutifs qu’un président peut effectuer est toujours de deux, mais du fait de la modification de la constitution, Nkurunziza pourra effectuer deux nouveaux mandats consécutifs de sept ans au terme de son troisième mandat de cinq ans. Cela lui offre la possibilité de rester au pouvoir jusqu’en 2034. Les quotats ethniques issus de l’accord d’Arusha sont aussi modifiés28,29. De fait, l’accord d’Arusha est abrogé30.

Le 5 mars 2018, Pierre Nkurunziza fait arrêter deux hommes ayant participé à l’organisation d’un match de football entre une équipe locale à Kiremba et celle de Nkurunziza au motif qu’ils n’avaient pas indiqué les consignes interdisant les membres de l’équipe locale à tacler le président31,32.

En mars 2018, Nkurunziza est nommé « guide suprême éternel » du CNDD-FDD33.

En janvier 2018, lors de la campagne électorale pour le référendum, le pouvoir burundais fait arrêter des opposants34. Le référendum constitutionnel a lieu le 17 mai 2018. Au terme d’une campagne où les opposants sont traqués, menacés, arrêtés voire tués et certains médias fermés, les modifications constitutionnelles sont approuvées à 73,3 % avec une participation de 96 %. L’opposition conteste la véracité des résultats35,29,36. Le 7 juin 2018, il annonce qu’il ne brigue pas de quatrième mandat, et qu’il soutiendrait en 2020 le futur président élu. Certains journalistes soupçonnent Nkurunziza de vouloir rétablir la monarchie (la constitution permet de rétablir la monarchie après un référendum) et de devenir roi37. Il réitère son annonce en décembre 2018, affirmant que sa décision est définitive, et qu’elle ne changera pas, même si ses partisans lui demanderaient de le faire38.

Le , le CNDD-FDD, réuni en congrès, choisit Évariste Ndayishimiye comme candidat à l’élection présidentielle de 2020 pour succéder à Nkurunziza39. Ndayishimiye est élu avec 68,72 % des voix40.

Nkurunziza meurt en , peu de temps avant la passation de pouvoir, prévue pour le mois d’1.

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