Guillaume Soro en veut amèrement au Président Alassane Ouattara qu’il a contribué à porter au pouvoir depuis mai 2011. Pour cet ancien allié, l’actuel président de la Côte d’Ivoire ne méritait ses sacrifices.

Le torchon brûle désormais entre le président ivoirien, Alassane Ouattara, et son ex-allié, l’ancien chef rebelle Guillaume Soro, qui était aux commandes de la rébellion armée qui a porté au pouvoir l’actuel chef de l’Etat ivoirien.

Devenus aujourd’hui des adversaires, Guillaume Soro dit, regretter les sacrifices qu’il a consentis avec ses camarades pour offrir les clés du pouvoir à Alassane Ouattara. « Cet homme n’a jamais mérité le sacrifice suprême de mes camarades qui sont morts en croyant mener un combat noble. Alassane Ouattara est un imposteur ».

Alors qui a pour ambition de briguer la présidentielle ivoirienne cette année, Guillaume s’est vu radié des listes électorales sur décision de la justice ivoirienne qui l’a condamné à 20 ans de prison pour détournement de biens publics. Ce dernier dénonce une parodie de justice. « Alassane Ouattara dont la candidature a été rejetée en 2000 par le Conseil constitutionnel pour nationalité douteuse et pour qui nous avons sacrifié notre vie et notre jeunesse est celui qui m’exclut de la liste électorale. Je suis déçu et je le regrette ».

Aujourd’hui, le président de Générations et peuples solidaires (GPS) regrette amèrement ses actes. Il se rappelle d’avoir mené à ses côtés le combat pour une alternance politique à l’heure du parti unique. « J’ai été séduit par son CV. Je l’ai soutenu. Nous étions cinq camarades, quatre sont morts », confie-t-il au Journal du Dimanche (JDD).

Conscient de l’actuelle situation politique qui secoue la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro accuse Alassane Ouattara « d’avoir franchi la ligne rouge », en briguant un troisième mandat, en violation de la Constitution ivoirienne.