La récente visite du général Brice Oligui Nguema, chef de la transition gabonaise, à Abidjan a été marquée par des échanges fructueux avec le président ivoirien Alassane Ouattara. Cette rencontre revêt une importance particulière alors que le Gabon cherche à obtenir le soutien de la Côte d’Ivoire pour plaider en faveur de la levée des sanctions de l’Union africaine.

L’analyse de Jocksy Ondo Louenba, journaliste et écrivain gabonais, souligne l’importance du soutien d’Alassane Ouattara, qui connaît bien le Gabon et entretient des liens étroits avec certains acteurs politiques gabonais. Louenba estime que le soutien de la Côte d’Ivoire pourrait être déterminant pour obtenir la levée des sanctions de l’Union africaine, bien que ces sanctions aient davantage une portée symbolique que des conséquences économiques directes.

La déclaration du général Oligui Nguema exprimant sa gratitude pour le retour des pays voisins du Gabon au sein de la Cédéao soulève des questions sur les liens entre les chefs d’État d’Afrique de l’Ouest et le général gabonais. Louenba souligne qu’il existe peu de liens directs entre le général et les autres dirigeants ouest-africains, bien que des comparaisons puissent être faites avec d’autres figures militaires ayant pris le pouvoir dans la région.

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En ce qui concerne le dialogue national et inclusif en cours au Gabon, Louenba exprime un scepticisme quant à son efficacité, le considérant principalement comme une tentative de légitimer le pouvoir du général Oligui Nguema, arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État. Selon lui, ce dialogue n’est pas véritablement représentatif de la volonté du peuple gabonais.

Cette visite et les échanges qui en découlent entre le Gabon et la Côte d’Ivoire illustrent les efforts du Gabon pour renforcer ses relations diplomatiques et obtenir un soutien international dans le contexte de sa transition politique.