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Laurent Gbagbo Et Son Retour En Côte D’Ivoire

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Laurent Gbagbo, l’ancien président de la Côte d’Ivoire fait beaucoup parler de lui au cours de sa vie. Les événements les plus palpables qui entourent son nom sont entre autres : un déclenchement de guerre civile en Côte d’Ivoire, un procès à la Cour Pénale Internationale des années plus tard et une acquittement. Nous avons également les événements ayant marqué son retour en Côte d’Ivoire après dix années d’absence du pays. Il s’agit principalement de son implication dans la présidentielle d’octobre 2020. Doingbuzz vous fait un majestueux retour sur les événements ayant marqué la vie de Laurent Gbagbo et comment il a marqué l’histoire.

Qui est Laurent Gbagbo ?

 

Né le 31 mai 1945 à Gagnoa en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo est un historien, écrivain et homme politique. Il est issu d’une famille Bété. Son père, nommé Paul Koudou, est sergent de police tandis que sa mère, Marguerite Gado, est ménagère. Laurent Gbagbo s’est marié une première fois à une femme française du nom de Jacqueline Chamois, avec qui il a eu un seul fils, Michel Gbagbo. Il est actuellement marié à Simone Ehivet plus connue sous le nom de Simone Gbagbo, avec qui il a deux filles.

Les études de Laurent Gbagbo

 

Gbagbo a fréquenté l’école primaire publique Plateau à Agboville en Côte d’Ivoire. En 1965, il a en poche son baccalauréat au lycée classique de Cocody. Il obtient une licence d’histoire à l’université d’Abidjan en 1969. Une année plus tard, Laurent Gbagbo devient professeur d’histoire au lycée classique d’Abidjan. Il poursuit des recherches à l’Institut d’histoire, d’art et d’archéologie africaine (IHAAA) à partir de 1974. Il obtient une maîtrise d’histoire à l’université de Sorbonne à Paris et soutient, en juin 1979, une thèse de « docteur d’université » en histoire intitulée « Les Ressorts socio-économiques de la politique ivoirienne : 1940-1960 » à l’université Paris-Diderot.

 

Laurent Gbagbo et la politique

 

Laurent Gbagbo est fondateur avec son épouse Simone, du parti de gauche Front Populaire Ivoirien (FPI). À ses débuts dans la politique, il était l’opposant de Félix Houphouët-Boigny. Laurent Gbagbo quitte Paris et retourne en Côte d’Ivoire le 13 septembre 1988. Il prépare l’élection présidentielle. Il se présente à l’élection du 28 octobre 1990 avec pour adversaire farouche, Félix Houphouët-Boigny, qui est finalement élu président. Laurent Gbagbo a remporté 18,3% des suffrages. Plus tard, lors des élections législatives du 25 novembre, Laurent Gbagbo est élu député dans la circonscription de Ouaragahio qui abrite sa ville d’origine.
Il se présente à la présidentielle pour la première fois en 2000 avec son parti, le FPI, contre le général Robert Guéï qui a renversé le président Henri Konan Bédié le 24 décembre 1999. Laurent Gbagbo remporté l’élection mais Robert Guéï conteste les résultats. Suite à quelques heures, Gbagbo devient président de la République de Côte d’Ivoire le 26 octobre. Son mandat est marqué pendant plusieurs années par une crise politico-militaire. Son bilan de gestion a été considéré comme globalement négatif (la dégradation des infrastructures et l’insalubrité, la montée et l’amplification de la corruption, etc.).
Le mandat de Laurent Gbagbo prenait en théorie fin en 2005. Cependant, il fait repousser le scrutin présidentiel d’année en année. Le vote a été repoussé à six reprises. Une élection présidentielle s’est finalement tenue en 2010, l’opposant à Alassane Ouattara, Premier ministre du gouvernement d’Henri Konan Bédié et ce dernier en question. Au premier tour, il obtient 38% des suffrages, devant Alassane Ouattara qui en avait obtenu 32,1 et Henri Konan Bédié, 25,2. Le 2 décembre 2010, la Commission électorale indépendante (CEI) ne proclame pas les résultats comme prévu. Lorsque les chiffres sont finalement communiqués, Alassane Ouattara se retrouve en tête avec 54,1% des voix. Laurent Gbagbo et son Conseil constitutionnel n’acceptent pas ces résultats. Les organismes internationaux tels que l’Union européenne et l’ONU ainsi que les présidents Barack Obama et Nicolas Sarkozy considèrent Alassane Ouattara comme vainqueur. Laurent Gbagbo s’entête pou et s’auto-proclame président de la République de Côte d’Ivoire. Il interdit la parution de journaux favorables à Alassane Ouattara et met sous surveillance le siège de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI). Une guerre civile éclaté en Côte d’Ivoire. En cinq jours seulement, les manifestations causées par Laurent Gbagbo font 173 meurtres et plusieurs centaines de blessés. Il est arrêté le 11 avril 2011 par les forces d’Alassane Ouattara. Il est incarcéré auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) à la Haye.

 

Procès devant la Cour Pénale Internationale

 

Le 18 janvier 2018, Laurent Gbagbo ainsi que trois de ses ministres, Gilbert Marie N’gbo Aké, son ex-Premier ministre, Koné Katinan, son ex-ministre du Budget et Désiré Dallo, son ex-ministre de l’Économie et des Finances sont condamnés par la Cour d’assises d’Abidjan à vingt ans de prison avec une amende de 329 milliards de francs CFA. Le motif était « vol en réunion par effraction portant sur des caves à la BCEAO et des numéraires, complicité de vol en réunion par effraction, destruction d’une installation appartenant à autrui, détournement de deniers publics ».
En janvier 2019, il est acquitté de toutes charges par les juges de première instance lors de son procès à la Cour Pénale Internationale.

 

Laurent Gbagbo et la présidentielle de 2020

À son retour en Côte d’Ivoire en 2020, Laurent Gbagbo n’a pas hésité à se mêler, une fois de plus, de la gestion du pays par le président Alassane Ouattara. Ce dernier qui avait affirmé ne pas se présenter à la présidentielle d’octobre 2020 a finalement déposé sa candidature pour un troisième mandat. Cette candidature a été acceptée. Laurent Gbagbo a également déposée sa candidature. Elle a été invalidée par le Conseil constitutionnel. En effet, sa candidature a été jugée irrecevable à cause de sa condamnation par la cour d’assises d’Abidjan dans une affaire de braquage à la BCEAO.. Parmi les 44 candidatures déposées, quatre ont été approuvées dont celle d’Henri Konan Bédié, un ancien président de la Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara remportera le scrutin pour un troisième mandat présidentiel. Pour le moment, sa victoire n’est pas encore officielle.