La Commission électorale indépendante (CEI) se prononce enfin sur l’éligibilité de l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié à la présidentielle d’octobre prochain.
Au cours d’une rencontre avec la presse ce mardi 4 août 2020, Coulibaly-Kuibiert, président de la CEI s’est prononcé sur l’éligibilité de Bédié à la présidentielle qui s’annonce à grand pas. Il a saisi l’occasion pour donner son avis sur l’affaire de l’éligibilité d’Henri Konan Bédié candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI–RDA) à la présidentielle du 31 octobre 2020.
En effet, l’une des conditions pour que Henri Konan Bédié, président du PDCI soit candidat est sa démission au Conseil constitutionnel dont il est membre en sa qualité d’ancien président de la République. Or il semble que le doyen, n’a pas démissionné. Face à cela, voici ce qu’en pense Coulibaly Kuilbiert.
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« Parler du cas de Bédié, c’est apprécier son éligibilité. Or cette matière ne ressort pas de la compétence de la CEI. La commission a pour vocation de recevoir les dossiers et de vérifier si les composantes des dossiers de candidature sont conformes à la loi. Mais sans apprécier le contenu qui ressort de la compétence du Conseil constitutionnel. Permettez que je n’intervienne pas dans cette compétence. Celle-ci étant nécessairement réservée au Conseil constitutionnel. Donc qu’il ait démissionné ou non, le Conseil constitutionnel exclusivement a la compétence du juge électoral en matière d’élection du Président de la République qui apprécie l’éligibilité parce que c’est une condition d’éligibilité », a expliqué, le Président de la CEI.
En ce qui concerne l’affaire du retrait, sur la liste électorale, des noms de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, le Président de la CEI souligne que : « On vous radie de la liste électorale, soit parce que vous êtes décédé, soit parce vous avez été condamnés, soit parce que vous avez été déchu de vos droits civiques et politiques ».
Selon l’article 4 du Code électoral, ne sont pas électeurs les individus frappés d’incapacité ou d’indignité notamment, les individus condamnés pour crime, à une peine d’emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance, détournement de deniers publics.
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