La Banque mondiale a annoncé mercredi qu’elle avait arrêté tous les programmes en Russie et en Biélorussie avec effet immédiat, à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine et des « hostilités contre le peuple ukrainien ».

Dans un communiqué, la banque multilatérale de développement a déclaré qu’elle n’avait approuvé aucun nouveau prêt ou investissement en Russie depuis 2014, l’année où la Russie a annexé la région ukrainienne de Crimée.

La banque a fait savoir qu’elle n’avait approuvé aucun nouveau prêt à la Biélorussie depuis la mi-2020, lorsque les États-Unis ont imposé des sanctions au pays suite à une élection présidentielle contestée.

Les engagements de prêt de la Banque mondiale au Bélarus se sont élevés à 308 millions de dollars en 2020, selon le site Web de la banque, avec des projets actifs, notamment un projet de chauffage à la biomasse, des travaux de développement forestier et des modernisations de l’éducation.

La Banque mondiale a prêté plus de 16 milliards de dollars à la Russie depuis le début des années 1990. Les projets les plus récents approuvés comprennent un programme pour les jeunes dans le Caucase du Nord en 2013 et un programme pour le patrimoine culturel datant de 2010, a indiqué le site Web de la banque.

La décision d’arrêter tous les programmes en Russie et en Biélorussie est intervenue un jour après que les dirigeants de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international ont précisé qu’ils se précipitaient pour fournir des milliards de dollars de financement supplémentaire à l’Ukraine dans les semaines et les mois à venir, avertissant que la guerre pourrait avoir des « retombées importantes » pour d’autres pays.

L’Union européenne, les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres ont frappé la Russie avec un large éventail de sanctions après son invasion de l’Ukraine.

Ils ont également imposé des gels d’avoirs, des interdictions de voyager et d’autres restrictions à de nombreuses personnes russes, dont le président Vladimir Poutine lui-même.

La Russie appelle ses actions en Ukraine une « opération spéciale ».