Togo : l’évidence scientifique et clinique de la médecine traditionnelle en pleine promotion

La médecine traditionnelle (MT) de l’Afrique de l’Ouest est au centre des attentions à l’hôtel Sancta Maria, à Lomé. Ce jeudi 03 mars 2022, dans la capitale de togolaise, des acteurs du secteur, les chefs traditionnels ainsi que des représentants du gouvernement togolais ont participé à un Atelier Interdisciplinaire de Promotion de l’Evidence Scientifique et Clinique de la Médecine Traditionnelle. C’est une initiative du Centre Omnithérapeutique Africain (COA).

En Afrique de l’Ouest, la Médecine Traditionnelle est la source de soins de santé la plus prisée par la majorité de la population. C’est la solution par excellence des Africains face à l’inefficacité de la médecine conventionnelle devant certaines pathologies et des effets indésirables des médicaments de synthèse.

« Le monde est confronté à l’émergence de maladies diverses surtout non transmissibles, telles que, Hypertension artérielle, Diabète, Drépanocytose, Tumeurs, de toute nature Épilepsie, Troubles mentaux. La gestion à long terme de ces maladies pose d’énormes problèmes d’innocuité, d’efficacité et d’accessibilité aux médicaments. Pour répondre à ces problèmes, la recherche pharmaceutique développe des stratégies orientées vers l’exploitation des savoirs ethnomédicaux ou des Médecines traditionnelles », a déclaré le Directeur général du COA, Edmond Ekué Creppy dans son mot de bienvenue.

De nos jours, alors que la médecine classique a montré ses limites, notamment pendant la crise sanitaire liée à la pandémie de Coronavirus, la MT ouest africaine remonte la pente. En raison de ce regain de confiance dans les plantes médicinales, les institutions internationales à l’instar de la CEDEAO, ont engagé des actions afin d’institutionnaliser la Médecine traditionnelle. Toutefois, des difficultés telles que la mise en évidence scientifique et clinique de cette pratique, jaillissent.

Promouvoir l’évidence scientifique et clinique de la médecine traditionnelle au Togo

Installer une dynamique pour la recherche en santé en Afrique de l’Ouest et spécifique afin de promouvoir l’évidence scientifique et clinique de la médecine traditionnelle au Togo. Tel est le mot d’ordre qui a réuni les Praticiens de la MT et ceux de la Médecine Conventionnelle, les chercheurs universitaires et les autorités du gouvernement togolais ce jeudi à Lomé.

L’Atelier Interdisciplinaire de Promotion de l’Evidence Scientifique et Clinique de la Médecine Traditionnelle est placé sous le patronage du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Il se tient en format hybride avec la participation virtuelle des experts internationaux et la présence physique des experts ainsi que d’autres acteurs togolais préoccupés par le sort de la MT.

Avec pour objectif de promouvoir la mise en évidence scientifique et clinique de la MT Togolaise pour son intégration dans le système sanitaire officiel, cette initiative est en phase avec le programme du développement durable instauré par l´État Togolais et conforme à l’optique d’intégrer la Médecine Traditionnelle dans les systèmes nationaux de soins prônés par l’État Togolais appuyé par l´OOAS et l’OMS.

Parlant justement des efforts du gouvernement en faveur de la médecine traditionnelle, au cours de son allocution, le représentant du ministre togolais de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’accès universel aux soins (MSHPAUS) a réitéré « son engagement pour créer les conditions appropriées en vue de rendre le secteur de la MT visible et performant dans notre pays, notamment sur le plan réglementaire et l’encadrement des praticiens pour une meilleure qualité des prestations ».

Cet atelier organisé par le COA en collaboration avec ses partenaires, s’inscrit également dans le cadre du Programme dénommé West African Green Medicine Initiative (WAGREENMED). Ce dernier est mis en place entre des institutions partenaires comme le COA, l’IRGIB du Benin, IRSS du Burkina Faso, University of Ghana, Université de Leipzig en Allemagne et fiancé par l’État Allemand.

« Que la qualité des travaux que nous allons effectuer soit reconnue par toute la communauté scientifique et ne fasse l’objet d’aucune suspicion. Que notre synergie permette de dépouiller les thérapies traditionnelles des interprétations mystérieuses et religieuses et de toute manipulation pour n’admettre que ce que l’expérience de nos populations et la vision holistique de la médecine traditionnelle trouveront acceptable et bénéfique », a souhaité le DG du COA.