Washington a annoncé vendredi une série de sanctions sans précédent depuis le début de la guerre en Ukraine il y a deux ans, ciblant plus de 500 personnes et organisations de différents pays. Parmi les cibles figurent trois responsables russes impliqués dans la guerre en Ukraine. Des entreprises de 26 pays, ainsi que des personnes de 11 pays, dont la Chine et l’Allemagne, ont été sanctionnées pour avoir soutenu la Russie ou facilité le contournement des sanctions internationales.

Le département du Commerce a également ajouté plus de 90 entreprises à sa liste noire. L’objectif des sanctions est de priver la Russie des ressources nécessaires pour soutenir sa guerre contre l’Ukraine. Cela porte à plus de 4 000 le nombre d’entités visées par les sanctions américaines depuis le début du conflit.

Les sanctions ciblent des entités clés, dont un rouage majeur de l’infrastructure financière russe, des pays tiers ayant échappé aux sanctions, des entités du complexe militaro-industriel russe, et des entreprises technologiques des secteurs des semi-conducteurs, de l’optique, des drones, etc. Le système russe de paiement Mir, utilisé pour contourner les sanctions, est aussi sanctionné.

Ap22075621518506 Scaled 1

« Pour priver la Russie des ressources nécessaires pour soutenir sa guerre contre l’Ukraine, le Trésor désigne des cibles, notamment un rouage majeur de l’infrastructure financière russe; plus d’une vingtaine de pays tiers qui ont échappé aux sanctions en Europe, en Asie de l’Est, en Asie centrale et au Moyen-Orient; et des centaines d’entités au sein du complexe militaro-industriel russe et dans d’autres secteurs clés », a détaillé le département du Trésor.

Le président américain Joe Biden a souligné l’importance de faire payer à la Russie le prix de ses actions et a annoncé un renforcement du soutien aux forces démocratiques. Il a également appelé le Congrès à approuver une nouvelle aide militaire de 60 milliards de dollars en faveur de l’Ukraine. Les États-Unis et l’Union européenne appliquent déjà des sanctions contre la Russie, mais cette nouvelle salve représente une intensification significative de la pression économique sur Moscou.