La République du Tchad semble attirer l’attention de la Hongrie, notamment sous l’impulsion du Premier ministre Viktor Orban. Selon le média italien La Repubblica, des missions d’experts ont été envoyées à plusieurs reprises à N’Djaména, comprenant notamment Gaspar Orban, fils du Premier ministre. À 32 ans, Gaspar, ancien footballeur professionnel, a troqué ses crampons pour l’uniforme militaire après avoir joué pour la Puskas Akademia, l’équipe favorite de son père, en raison de performances en demi-teinte en 2014.

Actuellement officier dans l’armée hongroise, Gaspar Orban a été formé à l’Académie royale militaire de Sandhurst, une prestigieuse école britannique pour officiers. Sa présence au Tchad soulève des questions quant à ses motivations réelles. Si l’on sait qu’il a développé un attachement pour l’Afrique lors d’une mission humanitaire en Ouganda, ses intentions précises au Tchad demeurent floues. Est-il devenu les yeux et les oreilles de son père lors des missions d’experts dans ce pays sahélien ?

Le président hongrois semble en effet vouloir renforcer la présence de son pays au Tchad. En début d’année 2024, « Hongrie Helps », un programme de coopération, a ouvert son premier bureau de représentation en Afrique à N’Djaména. Budapest envisage même d’envoyer 200 soldats au Tchad après les élections présidentielles.

Cette attention accrue envers le Tchad pourrait être liée aux préoccupations migratoires de Viktor Orban, connu pour son positionnement anti-migrants. Lors de sa visite dans le pays en octobre dernier, le ministre hongrois de la Défense a souligné l’importance de prévenir l’instabilité au Tchad pour éviter une augmentation du flux migratoire vers l’Europe. Cette perspective pourrait expliquer l’intérêt croissant de la Hongrie pour ce pays sahélien.