Pendant que le gouvernement togolais commémore le 61ème anniversaire de son indépendance ce mardi 27 avril, les opposants du régime au pouvoir s’attèlent à donner leur point de vue sur cette célébration. Après le leader de l’ANC, Jean-Pierre Fabre, Tikpi Atchadam se prononce aussi sur le statut d’Etat souverain que le pays a acquis depuis 1960.

C’est dans un message audio d’une vingtaine de minutes que le président du PNP a fait son analyse de l’indépendance du Togo. D’après Tipki Atchadam, il n’y a pas de célébration qui vaille, car les Togolais sont actuellement entrain de lutter pour la « reconquête de leur souveraineté confisquée » depuis le 13 janvier 1963.

Pour l’instigateur du mouvement populaire du 19 août 2017, le Togo n’a réellement été indépendant que 2 ans 8 mois et 15 jours, sous Sylvanus Olympio. A ce dernier qui est mort pour la « souveraineté du Togo », l’opposant du parti au pouvoir rend un hommage. « Il fut un combattant digne. La vision de l’homme pour la prospérité pour tous est connue de tous… Honorons Sylvanus Olympio en concluant la lutte pour la liberté et la souveraineté du Togo…», déclare-t-il

Selon le président du PNP le pays est caractérisé par « une constitution personnelle, des présidents non élus, des députés non élus, des lois personnelles et iniques, une justice inféodée au régime dictatorial, une monnaie étrangère, une armée non républicaine retournée contre le peuple, et un droit aux paradigmes étrangers ». Tikpi Atchadam fait remarquer que « rien n’a changé depuis le 13 janvier 1963 ».

« J’invite chacun de nous, femme ou homme à aller se coucher ce soir avec la conviction et la conscience claire que notre pays le Togo n’est pas un Etat indépendant, que le peuple togolais n’est pas souverain, il ne peut donc produire la vie, la sécurité, la prospérité et le bonheur. Si le Togo était un Etat indépendant et si le peuple togolais est souverain, il y a longtemps que nous aurions été un pays démocratique et prospère », a lancé Tikpi Atchadam.

Le président du PNP estime que les Togolais doivent arrêter de se soumettre et à trouver le moyen d’honorer les martyrs en se battant pour « récupérer la souveraineté du Togo ».