Les citoyens sénégalais ont commencé à se rendre aux urnes ce dimanche pour choisir leur cinquième président, dans un scrutin qui s’avère être totalement imprévisible et qui pourrait avoir des répercussions significatives sur l’avenir politique du pays après trois années de turbulences et de crise.

Parmi les électeurs, Mita Diop, une commerçante de 51 ans à Dakar, exprime un soulagement en déclarant : « On y est finalement arrivé. Ces derniers temps n’ont pas été faciles pour le Sénégal qui a connu plusieurs bouleversements. Mais tout ça est derrière nous maintenant. »

Les Sénégalais ont à choisir parmi 19 candidats, dont deux se sont retirés de la course. Les électeurs ont exprimé leurs votes dans le calme, respectant les mesures de sécurité sanitaire et démontrant un fort engagement civique.

Le Premier ministre sortant, Amadou Ba, âgé de 62 ans, est considéré comme un favori, tout comme Bassirou Diomaye Faye, 43 ans, qui représente le changement radical et un panafricanisme de gauche. Le résultat de cette élection pourrait conduire soit à la continuité de la trajectoire politique actuelle, soit à un changement systémique majeur.

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Le scrutin est surveillé de près par la communauté internationale, le Sénégal étant perçu comme l’un des pays les plus stables de la région. Des observateurs de diverses organisations, dont l’Union africaine et l’Union européenne, sont présents pour garantir la transparence du processus électoral.

Les résultats préliminaires pourraient être annoncés dans la nuit, bien que le second tour reste une possibilité. Le président sortant, Macky Sall, ne se représente pas, laissant la voie ouverte à de nouveaux dirigeants potentiels.

Le Sénégal, malgré ses défis socio-économiques persistants, demeure un acteur clé dans la région et attire l’attention des investisseurs étrangers, en particulier dans le secteur énergétique alors qu’il s’apprête à rejoindre le club des producteurs de gaz et de pétrole en 2024.