La principale plateforme de l’opposition au Tchad, Wakit Tamma, a lancé un appel au boycott de l’élection présidentielle prévue pour le 6 mai, dénonçant une « mascarade » destinée à perpétuer ce qu’ils qualifient de « dictature dynastique ».

Dans un communiqué, Wakit Tamma a exhorté le peuple tchadien à boycotter le scrutin, dénonçant les mécanismes de fraude qu’ils estiment être mis en place et refusant de participer à une élection dont le résultat serait déjà prévu.

« Nous appelons le peuple tchadien à boycotter les élections présidentielles », a déclaré Wakit Tamma dans un communiqué, ajoutant ne pouvoir « ni cautionner les mécanismes de fraude mis en place, ni (se) rendre complices d’une mascarade dont le résultat est connu d’avance ».

L’organisation critique sévèrement l’organisation de l’élection par les autorités de transition dirigées par le général Mahamat Idriss Déby Itno, fils de l’ancien président Idriss Déby Itno décédé après 30 ans de règne autoritaire. La prolongation de la transition de deux ans par le nouvel homme fort est également vivement critiquée, remettant en question les promesses de restitution du pouvoir aux civils.

Pour Wakit Tamma, le Tchad est désormais plongé dans une « dictature dynastique », dénonçant la partialité et la soumission de l’Agence nationale de la gestion des élections et du Conseil constitutionnel à la junte au pouvoir.

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La mort de Yaya Dillo, principal opposant à la junte, lors d’un assaut de l’armée contre son parti, est aussi citée comme un acte ignoble et représentatif des abus de pouvoir du régime actuel.

Face à ce contexte, Wakit Tamma estime que la participation des partis de l’opposition aux côtés de Mahamat Idriss Déby dans la course électorale légitimerait un régime illégitime. Ainsi, l’appel au boycott vise à mettre en lumière l’illégitimité des autorités en place et à révéler les problèmes nationaux nécessitant des solutions.