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Il serait « insensé » pour la Russie d’envahir l’Ukraine, déclare un ancien Premier ministre suédois



Il serait « insensé » pour la Russie d’envahir l’Ukraine – mais ce scénario n’est « pas impossible », a déclaré l’ancien Premier ministre suédois Carl Bildt.

« Une grande invasion n’est peut-être pas la plus probable, mais ce n’est pas impossible » étant donné que le président russe Vladimir Poutine a utilisé la puissance militaire contre l’Ukraine dans le passé. Bildt est désormais coprésident du Conseil européen des relations étrangères.

« Ce serait fou », a-t-il dit jeudi à « Capital Connection » de CNBC, soulignant qu’il y aura des diffusions médiatiques d’explosions et d’images de réfugiés fuyant en cas d’invasion.

L’effet sur l’économie et la société russes serait très important et les gens mobiliseraient probablement des ressources pour aider l’Ukraine, a-t-il prédit.

« Nous entrerions dans un territoire vraiment inexploré en termes de guerre et de paix en Europe et de sécurité », analyse Bildt.

« On espère que la réalité de ce qui pourrait arriver commence à pénétrer, dans les cercles décisionnels, aussi petits soient-ils, au Kremlin », a-t-il ajouté.

On craint de plus en plus une guerre entre la Russie et l’Ukraine alors que Moscou a renforcé sa présence militaire à la frontière entre les deux pays ces derniers mois. Les pourparlers avec les États-Unis et d’autres puissances occidentales n’ont pas donné beaucoup de progrès, et Washington a appelé à une voie diplomatique.

Le Kremlin a nié avoir l’intention d’envahir l’Ukraine, dans une répétition de son annexion illégale et de son occupation de la Crimée en 2014.

L’impasse a mis les actifs russes sous pression. Jeudi, l’indice MOEX Russie avait baissé de plus de 11 % depuis le début de l’année.

L’approvisionnement en gaz de l’Europe en danger ?

Nord Stream 2 – un gazoduc controversé qui peut transporter 55 milliards de mètres cubes de gaz naturel vers l’Europe chaque année – a souvent été présenté comme un levier possible contre la Russie.

Mais l’ancien premier ministre suédois n’a pas d’espoir.

Il a déclaré à CNBC qu’il ne pense pas que le projet puisse être utilisé dans les négociations car il ne sera probablement opérationnel que dans la dernière partie de 2022.

« Je ne pense pas que ce soit utilisable comme monnaie d’échange », ajoutant qu’il était plus inquiet pour Nord Stream 1, qui a la même capacité de transport.

Si Nord Stream 1 est coupé, l’Allemagne sera dans une situation critique, a-t-il affirmé.

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