Elon Musk évoquait il y a quelques semaines l’idée de rendre tout Twitter (X) payant afin d’éliminer les bots. Le projet connaît désormais ses premiers jets, car les nouveaux utilisateurs des Philippines et de la Nouvelle Zélande sont les premiers à tester le nouveau paywall. Mais ce programme dénommé « Not A Bot » suscite quelques doutes.

1$ pour prouver que vous n’êtes pas un robot

Sur X, Elon Musk vient d’annoncer la mise en place d’un paywall à 1$ l’année pour les nouvelles personnes inscrites depuis la Nouvelle Zélande et les Philippines. Sans ce paiement, les nouveaux comptes n’auront donc accès à aucune fonctionnalité d’édition. Autrement dit, ils ne pourront poster ni reposter, mais auront la possibilité de défiler entre les publications et de lire les vidéos. En résumé, leur expérience sur X sera limitée aux fonctions de lecture.

En outre, le programme « Not A Bot » stipule que les utilisateurs concernés devront vérifier leurs comptes avec un numéro de téléphone. Les anciens comptes garderont quant à eux leurs anciens privilèges.

Éliminer les bots, mais pour quel résultat ?

Elon Musk justifie le déploiement de ce paywall par une volonté de limiter les bots. Ces comptes inondent en effet le réseau social avec du spam et s’adonnent quelquefois à des actes de harcèlement. La plupart des réseaux sociaux sont également confrontés à ce phénomène, mais seul X a décidé de prendre une décision radicale pour lutter contre ces comptes robotisés. Le propriétaire de la plateforme reconnaît toutefois que la mesure n’éliminera pas complètement les bots, mais cela pourrait réduire de 1000 fois leur activité.

Cependant, le paywall d’Elon Musk risque de conduire X vers le déclin comme l’ont fait remarquer de nombreux observateurs. En revanche, Elon Musk argue que la plateforme n’a jamais été autant visitée. La règle n’est toutefois qu’en cours d’évaluation et la prochaine étape pourrait être son application dans d’autres pays où des alternatives à la plateforme fleurissent. On est alors en droit de se demander si les utilisateurs concernés seront prêts à s’acquitter des 1$ alors que les fonctionnalités nouvellement payantes sont gratuites ailleurs.