Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a déclaré dimanche soir que le calme avait été rétabli après une journée d’affrontements armés à Freetown, qu’il a qualifiée de tentative de déstabilisation de l’État. Selon le président Bio, la plupart des responsables de ces incidents ont été arrêtés.

« Le calme est rétabli » après cette « tentative visant à saper la paix et la stabilité à laquelle nous travaillons si dur », a déclaré M. Bio à la télévision d’État. Les événements de la journée ont vu des individus tenter de forcer une armurerie militaire à Freetown, affronter les forces de sécurité en plusieurs points de la capitale et libérer de nombreux détenus de prison.

Les autorités ont réagi en décrétant un couvre-feu dans tout le pays jusqu’à nouvel ordre. Selon le président Bio, « la plupart des leaders ont été arrêtés », et ils seront tenus responsables de leurs actions, bien qu’aucun détail supplémentaire n’ait été fourni à ce sujet.

Julius Maada Bio

Le ministre de l’Information, Chernor Bah, a affirmé que « la situation sécuritaire à Freetown est sous le contrôle ferme du gouvernement ». Ces événements rappellent le spectre d’une tentative de coup d’État, un phénomène déjà observé en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée voisine.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a qualifié ces incidents de tentative de s’emparer d’armes de l’armurerie, tout en soulignant la volonté de « troubler la paix et l’ordre constitutionnel ». La représentation locale de l’Union européenne a exprimé son inquiétude et appelé au respect de l’ordre constitutionnel. La CEDEAO a exprimé son soutien au gouvernement en place et a appelé à l’arrestation des responsables des événements, réaffirmant son principe de tolérance zéro pour les changements anticonstitutionnels de gouvernement.