En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 Découvrez nos offres pour annonceurs - Publicité 4 Publicité 4 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 Visitez 3Vision Group - Publicité 3 Publicité 3 banner Publicité 3

Ibrahim Traoré prend une décision historique concernant l’Or burkinabè



Le Burkina Faso, l’un des principaux producteurs d’or en Afrique de l’Ouest avec une production de 58 tonnes en 2023, a entrepris la construction d’une raffinerie d’or cette année. La tendance à exporter l’or brut vers la Suisse pour le polissage devrait prendre fin avec la mise en place de cette nouvelle infrastructure.

La raffinerie, située dans le quartier huppé de Ouaga2000, vise une capacité de production annuelle de 150 tonnes d’or pur à 99,99%, soit environ 400 kg par jour. Le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a souligné l’importance stratégique de cette initiative pour la souveraineté du Burkina Faso.

Or1

La nouvelle unité abritera la Société nationale des substances précieuses, dédiée à la promotion des produits miniers du pays. Selon le capitaine Traoré, cette démarche vise à avoir un contrôle total sur la chaîne de production d’or, de la recherche à la raffinerie.

Lire aussi : Interdiction de la cérémonie d’investiture d’Ousmane Sonko

« Nous ne voulons plus amener notre or à l’extérieur pour le raffiner. Nous le raffinons sur place, nous savons quelle est la teneur réelle de l’or brut qui sort », a déclaré le président de transition. La raffinerie devrait produire ses premiers lingots d’or d’ici la fin de l’année 2024, créant ainsi 100 emplois directs et plus de 5000 emplois indirects.

Cette initiative marque une étape significative pour le Burkina Faso, lui permettant de valoriser ses ressources minières sur place, renforçant ainsi son autonomie économique et créant des opportunités d’emploi importantes pour la population.

Endeavour Mining

À la Découverte de l’Or Burkinabè

Imaginez-vous allongé à plat ventre au bord d’un trou, tentant d’apercevoir un fond abyssal, mais en vain. Ces tunnels, certains descendant jusqu’à 50 mètres, composent la mine artisanale de Kari, nichée près de Houndé à l’ouest du Burkina Faso. Une scène où des jeunes hommes, les creuseurs, endurent des conditions extrêmes, fouillant la roche à la recherche du précieux métal jaune : l’or.

Au Burkina Faso, près d’un million d’habitants, soit un sur 18, dépendent de l’orpaillage pour leur subsistance. Ce pays d’Afrique de l’Ouest compte environ un millier de sites d’extraction artisanale produisant entre une et deux tonnes d’or chaque année, bien loin des 36 tonnes issues des sept mines industrielles en 2014. L’orpaillage, activité ancienne, a pris un essor particulier après la sécheresse de 1984, poussant les populations à diversifier leurs sources de revenus.

La ruée vers l’or s’est intensifiée avec la hausse des cours mondiaux à la fin des années 2000. Dans la province du Tuy, où se situe Kari, plus d’une dizaine de sites d’orpaillage ont vu le jour. La mine de Kalsaka, au nord du pays, témoigne de cette dynamique.

Thumbs B C 6Dac2716Bad4Fbc4A4149D42Cc4C65Ee

L’orpaillage, une aventure périlleuse, n’est pas sans risques. Les creuseurs, liés à des cordes rudimentaires, s’enfoncent dans des galeries étroites. Les accidents, éboulements, et l’asphyxie dans ces tunnels obscurs font des victimes, souvent non identifiées, puisque les corps ne sont pas récupérés.

Les orpailleurs, hommes en bas de l’échelle de l’orpaillage, extraient des gravats qui sont ensuite broyés dans des moulins. Un processus laborieux, avec l’utilisation de mercure, révèle l’or sous forme de pépites. Ces dernières sont récupérées par des techniques traditionnelles, comme le lavage sur une rampe garnie de tapis.

Le village minier de Kari, apparu rapidement, est le témoignage d’une activité économique chaotique. Le trafic de drogue, la prostitution, la violence et les éboulements sont les ombres projetées par cette ruée vers l’or.

Lire aussi : Saleh Kebzabo : La raison de la démission du premier ministre Tchadien dévoilée

Diafaré Badini, responsable du comptoir local, représente l’autorité à Kari. Il achète l’or récolté sur le site pour le revendre dans des comptoirs plus importants, générant des profits calculés en fonction du cours de l’or.

Les récits de fortunes extraordinaires attirent des jeunes de régions éloignées, mais la réalité est tout autre. Les rares réussites, comme celle de « l’Eléphant », demeurent des exceptions. Ce conte de fées, nourrissant l’espoir de richesses, perdure malgré la dure réalité des conditions de vie et des dangers inhérents à l’orpaillage. Le trésor convoité dans les tunnels burkinabè, symbole de prospérité pour quelques-uns, reste, pour beaucoup, un mirage.

Rejoignez DOINGBUZZ PREMIUM

Découvrez un monde de contenus exclusifs et d'opportunités.

Accédez Maintenant

Lancez-vous dans une nouvelle aventure avec DoingBuzz

Découvrez une multitude d'offres d'emploi et de bourses d'études adaptées à votre parcours.

doingbuzz DIRECT
Mots-clés associés à l'article :

Newsletter

Abonnez-vous et accédez à tous nos articles en premier !