Le président gambien Adama Barrow a déclaré vendredi qu’une augmentation des lésions rénales aiguës probablement liées à un sirop de paracétamol qui a tué des dizaines d’enfants au cours des derniers mois était sous contrôle, avec seulement deux diagnostics au cours des deux dernières semaines.

Les autorités ont lancé une enquête le mois dernier après que les médecins ont remarqué en juillet qu’un certain nombre d’enfants avaient développé des symptômes après avoir pris un sirop de paracétamol vendu localement et utilisé pour traiter la fièvre.

Les lésions rénales ont causé 66 décès d’enfants au cours des trois derniers mois, a confirmé Barrow dans un discours à la nation, ajoutant que des enquêtes étaient en cours.

Le gouvernement a entre-temps ordonné aux importateurs et aux magasins de suspendre les ventes de toutes les marques de sirop de paracétamol dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest. Le médicament a également été rappelé de toutes les pharmacies et de tous les foyers.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui enquête également sur les décès, a indiqué mercredi qu’ils pourraient être liés à des sirops contre la toux et le rhume contaminés produits par un fabricant de médicaments indien, Maiden Pharmaceuticals Ltd, basé à New Delhi.

L’annonce fait suite à une analyse en laboratoire qui a confirmé des quantités « inacceptables » de diéthylène glycol et d’éthylène glycol, qui peuvent être toxiques et entraîner des lésions rénales aiguës.

Maiden a déclaré jeudi à Reuters qu’elle venait juste d’apprendre les décès et essayait de trouver des détails.

Barrow a précisé que le ministère gambien de la Santé travaillait avec l’OMS et les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis.

Certains échantillons de sirop envoyés au Sénégal, au Ghana, en France et en Suisse pour des tests ont montré jeudi des signes de contamination, a-t-il ajouté sans plus de détails.

Le ministère de la Santé examine également les contrôles de qualité sur les importations de médicaments et d’autres réglementations connexes.