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Gambie : Débat enflammé à l’Assemblée nationale sur l’excision

Gambie : Débat Enflammé À L'Assemblée Nationale Sur L'Excision

 

Depuis des mois, la Gambie est en ébullition autour d’un projet de loi controversé visant à lever l’interdiction de l’excision. Le débat s’est intensifié au sein de l’Assemblée nationale, suscitant des manifestations passionnées tant en faveur qu’en opposition à cette proposition.

Almameh Gibba, député à l’origine du projet de loi, défend son initiative au nom de la préservation des normes et des valeurs culturelles du pays. Selon lui, l’interdiction de l’excision représente une atteinte au droit des citoyens de pratiquer leur culture.

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Pourtant, cette proposition soulève de vives inquiétudes parmi les militants des droits de l’homme et les organisations non gouvernementales. Ils craignent un recul des droits fondamentaux, redoutant que cela ouvre la voie à d’autres régressions, comme la loi sur le mariage des enfants, non seulement en Gambie mais dans toute la région ouest-africaine.

L’Unicef qualifie l’excision de mutilation génitale féminine (MGF) et met en garde contre les conséquences graves sur la santé des femmes, notamment les risques d’infections, d’hémorragies et de complications lors de l’accouchement.

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Face à cette controverse, les députés ont décidé de renvoyer le texte à une commission parlementaire pour une période d’examen de trois mois avant un nouveau débat. Quarante-deux voix se sont exprimées en faveur du renvoi, tandis que quatre ont voté contre.

Le projet de loi a également suscité une réaction internationale. Le bureau des droits de l’homme de l’ONU a appelé au retrait du texte, tandis qu’Amnesty International a averti qu’il pourrait créer un « dangereux précédent » pour les droits des femmes.

Cette proposition intervient après l’interdiction des MGF par l’ancien président gambien Yahya Jammeh en 2015, qui avait alors été suivie par l’adoption d’une loi spécifique par le Parlement. Désormais, cette pratique est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement.