Le 16 mars, l’Agence France Presse a rapporté que les pilotes d’Air France ont décidé de ne plus survoler Bamako, la capitale malienne, en raison de problèmes de sécurité. Selon le syndicat des pilotes de la compagnie aérienne, les membres ont été autorisés à refuser de survoler la ville.

Cette décision est prise en raison de l’acquisition présumée d’un système sophistiqué de défense aérienne par le Mali. Bien que la présence de ce système soit hypothétique, les pilotes préfèrent ne prendre aucun risque.

Le syndicat des pilotes de la compagnie aérienne, SNPL Air France-Transavia, a invité ses adhérents à exercer leur droit de retrait afin de ne pas effectuer les vols à destination de Bamako en l’état actuel des choses. Les pilotes craignent pour leur vie s’ils survolent la ville. Cette décision pourrait avoir des conséquences sur les voyageurs, car les vols pourraient être annulés ou déroutés vers d’autres destinations.

Cette nouvelle décision des pilotes d’Air France intervient alors que les relations entre la France et le Mali restent tendues. Depuis 2013, la France est présente militairement dans le pays pour lutter contre les groupes djihadistes. La France a récemment suspendu ses opérations militaires conjointes avec l’armée malienne en raison d’un coup d’État militaire en août 2020.

La décision des pilotes d’Air France reflète les préoccupations en matière de sécurité dans la région. Les groupes djihadistes ont commis des attaques meurtrières dans plusieurs pays de la région ces dernières années, et le Mali a connu une instabilité politique croissante.

Bien que les autorités maliennes n’aient pas commenté cette décision, cette situation pourrait être un coup dur pour la compagnie aérienne et ses voyageurs. La compagnie dessert Bamako quatre fois par semaine, et les voyageurs pourraient être obligés de modifier leurs plans de voyage.