Vladimir Poutine propose aux combattants de Wagner de rejoindre l’armée russe

Dans un discours ce lundi, le président russe, Vladimir Poutine, a fait une proposition surprenante aux combattants du groupe Wagner. Il leur a offert la possibilité de rejoindre l’armée russe et de suivre leur chef, Evguéni Prigojine, en Biélorussie, ou bien de rentrer chez eux. Cette proposition intervient après une rébellion avortée de Wagner, qui a créé une grande agitation en Russie.

Dans une allocution télévisée, Vladimir Poutine s’est félicité d’avoir évité une effusion de sang et a souligné que des mesures avaient été prises dès le début des événements pour éviter une escalade de violence. Il a également dénoncé les traitres et les organisateurs de la rébellion, affirmant que leur acte était une trahison envers leur pays et leur peuple.

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Choix offerts aux combattants de Wagner

Le président russe a néanmoins reconnu que la grande majorité des combattants et des commandants du groupe Wagner étaient des patriotes russes, dévoués à leur peuple et à leur État. Il a salué leur courage sur le champ de bataille, notamment lors de la libération du Donbass et de Novorossia.

Concernant les combattants de Wagner, Vladimir Poutine leur a proposé trois choix. Ils peuvent signer un contrat avec l’armée régulière russe, rentrer chez eux et retrouver leurs familles, ou bien partir en Biélorussie, pays allié où leur chef, Evguéni Prigojine, doit s’exiler selon les informations du Kremlin.

Peu de temps après son discours, Vladimir Poutine a tenu une réunion avec les responsables de la sécurité de l’État pour les remercier de leur travail lors de la rébellion de Wagner. Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, était présent, mais le chef d’état-major, Valéri Guerassimov, était absent. Il convient de souligner que ce dernier et Evguéni Prigojine sont des ennemis déclarés.

Soutien des habitants et les propositions du président biélorusse

Dans un message de 11 minutes, Evguéni Prigojine, le chef du groupe de mercenaires Wagner, est sorti du silence pour la première fois depuis la rébellion avortée. Il a affirmé que le but de la marche n’était pas de renverser le pouvoir en Russie, mais plutôt de préserver l’existence du groupe Wagner. Prigojine a également pointé du doigt de graves problèmes de sécurité en Russie, soulignant que ses hommes avaient parcouru une longue distance sans rencontrer beaucoup de résistance.

Selon lui, Wagner a bloqué des unités militaires et des aérodromes sur son chemin, et il a regretté d’avoir été contraint de tirer sur l’aviation russe en légitime défense. Il a également mentionné le soutien des habitants des localités traversées par son groupe lors de la rébellion.

Evguéni Prigojine a révélé que le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait proposé des solutions pour permettre à Wagner de continuer à opérer. Cependant, il n’a pas révélé sa localisation actuelle, tandis que le Kremlin a annoncé qu’il se rendrait en Biélorussie, sans préciser la date de son départ.

Ces développements récents soulèvent de nombreuses questions sur l’avenir du groupe Wagner, sur l’influence d’Evguéni Prigojine et sur les relations entre la Russie et la Biélorussie. Il reste à voir comment les combattants de Wagner réagiront à la proposition de Vladimir Poutine et quelles seront les prochaines étapes pour ce groupe paramilitaire controversé.