Réélu lors des élections du 31 octobre dernier, Alassane Ouattara jusque-là contesté par son opposition ne veut plus perdre le temps. De retour il y a quelques jours de son voyage de la France, le président ivoirien s’apprête a briguer un troisième mandat. En effet, il a fixé une date pour son investiture qui se fera devant une dizaine de chefs d’États et plusieurs représentants internationaux.

Le 14 décembre, c’est la date fixée par le président du RHDP pour être investi et débuter son troisième mandat. Il est prévu pour l’occasion une cérémonie sobre a cause de la pandémie mais des invités de marque seront tout de même au rendez-vous. Parmi les chefs d’Etats africains annoncés ; l’on retrouve ceux qui sont assez proches d’Alassane Ouattara. Macky Sall, Alpha Condé ou encore Nana Akufo-Addo président du Ghana et président en exercice de la CEDEAO et bien d’autres encore.

Le président français et ami de l’hôte Emmanuel Macron ne sera pas de la partie mais sera représenté par son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian. Le choix spontané de la date du 14 donne matière à réfléchir et sème des questions dans la tête des Ivoiriens. Il y a quelques jours, Henri Konan Bédié annonçait la dissolution du Conseil National de Transition et n’a pas manqué de mettre l’accent sur une possible réorganisation de l’élection présidentielle du 31 0octobre.

Au même moment, Laurent Gbagbo qui est rentré en possession de ses passeports s’apprête à revenir au pays après plus de 9 ans passés à l’étranger. Le retour annoncé du fils de Gagnoa et la dissolution du CNT pour passer au dialogue ont ils poussé Alassane Ouattara a accélérer le processus d’investiture afin d’éviter toute mauvaise surprise ?

Pour l’instant, l’opposition ne sait pas encore fait entendre face au choix du 14 décembre alors que le dialogue a été annoncé il y a seulement quelques jours. Au vu de tout ceci, quel avenir politique pour la Côte d’Ivoire ?