Top 5 des pays africains les plus endettés auprès du Fonds Monétaire International

Cinq pays africains se retrouvent parmi les dix principaux bénéficiaires du Fonds monétaire international (FMI), ce qui soulève des questions importantes sur la santé économique et la souveraineté de ces nations.

Au début d’avril, le FMI avait accordé un total de 149 milliards de dollars de prêts à 94 pays à travers le monde. Une augmentation significative de la dette mondiale, exacerbée par les conséquences économiques du COVID-19 et de la guerre en Ukraine. Les pays africains, confrontés à d’importants déficits budgétaires, ont dû recourir à l’endettement extérieur et aux prêts du FMI pour faire face à ces défis économiques.

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L’Argentine occupe la première place mondiale avec une dette de 42,90 milliards de dollars auprès du FMI, suivie de l’Egypte (14,90 milliards), de l’Ukraine (12 milliards), du Pakistan (7,72 milliards) et de l’Equateur (6,69 milliards). Ces cinq pays africains – Egypte, Angola, Kenya, Afrique du Sud et Ghana – figurent également parmi les dix premiers débiteurs du FMI.

L’Egypte, avec un encours de dette de 14,90 milliards de dollars, a récemment bénéficié d’un nouveau prêt de 8 milliards de dollars. Outre les répercussions du COVID-19 et de la guerre en Ukraine, l’Egypte est confrontée aux effets de son propre conflit régional avec Israël à Gaza, qui a un impact sur son secteur du tourisme et sur la navigation dans le canal de Suez.

L’Angola, avec une dette de 4 milliards de dollars, est aussi fortement endetté, sa dette publique atteignant 62 milliards de dollars en novembre 2023, dont 45,4 milliards de dettes extérieures.

Bien que l’encours de dette des pays africains auprès du FMI soit relativement faible par rapport à leur dette totale, il pèse lourdement sur leurs économies et leur souveraineté. Les prêts du FMI sont souvent assortis de conditions strictes, telles que des réformes économiques drastiques, ce qui limite la marge de manœuvre des gouvernements bénéficiaires.

Cette situation soulève des préoccupations quant à la dépendance croissante des pays africains à l’égard de l’endettement extérieur et met en lumière la nécessité de rechercher des solutions durables pour renforcer les économies nationales et réduire la vulnérabilité aux chocs économiques mondiaux.