Une coalition d’une vingtaine d’ONG a récemment estimé que la France devait plus de 100 milliards de dollars à Haïti, une dette contractée lors de l’indépendance du pays en 1804. Lors d’un forum de l’ONU à Genève, ces groupes ont exprimé leur appel à la France pour qu’elle rende l’argent qu’elle a « extorqué » à Haïti.

Dans une lettre ouverte adressée au président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, et publiée dans le quotidien « Libération », des hommes politiques et des intellectuels de renom, parmi lesquels le célèbre linguiste américain Noam Chomsky et le député européen José Bové, ont demandé à la France de réparer cette injustice historique.

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La dette remonte à 1804, lorsque le roi de France, Charles X, a imposé aux Haïtiens le paiement de 90 millions de francs or en échange de leur indépendance. Cette somme, connue sous le nom de « dette de l’indépendance », représente aujourd’hui plus de 100 milliards de dollars en tenant compte de l’inflation et des intérêts accumulés sur plus de deux siècles.

Le « Groupe de soutien au comité pour le remboursement immédiat des milliards envolés d’Haïti » insiste sur l’urgence de cette restitution, notamment face aux besoins financiers criants du pays, encore exacerbés par le séisme dévastateur du 12 janvier.

« Considérant les besoins financiers criants de ce pays dévasté par le terrible séisme du 12 janvier, nous vous pressons donc, Monsieur le président, de restituer à Haïti, la première république noire de l’Histoire, la dette historique de son indépendance », écrivent les signataires de la lettre.

Cette demande met en lumière une question historique et morale majeure, plaçant la France face à ses responsabilités passées et à l’impératif de justice envers Haïti, la première république noire de l’histoire.