L’Assemblée nationale togolaise a approuvé une modification majeure de la loi organique, portant le nombre de députés de 91 à 113 en préparation des prochaines élections législatives. Le vote, qui a eu lieu lors d’une session parlementaire mardi, s’inscrit dans le cadre des récentes concertations entre le gouvernement et l’opposition au Togo.

Cette modification significative intervient également dans le contexte des élections régionales qui seront organisées pour la première fois, et qui seront couplées avec les législatives. Aucune date précise n’a encore été fixée, mais le gouvernement a annoncé qu’elles se dérouleront « au plus tard à la fin du premier trimestre 2024 ».

L’opposition avait initialement plaidé pour un relèvement du nombre de députés à 117, en écho au nombre de communes dans le pays. Cependant, la décision finale de fixer le nombre à 113 reflète un compromis issu des discussions entre les différentes parties.

Depute

Les dernières élections législatives en 2018 avaient été marquées par le boycott de l’opposition, qui avait dénoncé des « irrégularités » dans le processus de recensement électoral. Cette fois, l’opposition se prépare à défier le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), en mobilisant fortement ses partisans lors du dernier recensement électoral.

Le président Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, fait face à une opposition persistante. Réélu trois fois lors de scrutins contestés, le président Gnassingbé est confronté à un paysage politique en évolution avec cette réforme électorale, préparant le terrain pour des élections législatives cruciales dans les mois à venir.