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Procès de Thomas Sankara : Pasteur Edoh Komi accuse ouvertement la France

L’inculpation de Blaise Compaoré par le tribunal militaire de Ouagadougou dans le dossier de l’homicide du capitaine Thomas Sankara, suscite des réactions au sein de l’opinion nationale et internationale. Au Togo, le Pasteur Edoh Kossi Komi, président du Mouvement Martin Luther King (MMLK) n’a pas pu s’empêcher de se prononcer sur l’affaire. Selon lui, la France a joué une grande partition dans le meurtre de l’icône panafricaine.

 

Le tribunal militaire de Ouagadougou a décidé de faire le ménage et de rendre justice à Thomas Sankara près de 34 ans après son décès. Acteur de la société civile, le Pasteur Edoh Kossi Komi, dans « Tribune sans tabou », a donné son point de vue sur l’affaire qui est au cœur des débats depuis quelques jours. Sur le banc des accusés, il devrait y avoir la France, selon lui.

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Voici l’intégralité de sa tribune

« TRIBUNE SANS TABOU

MORT DE THOMAS SANKARA : SILENCE, ON TUE AU BURKINA ET LES DOSSIERS SONT GARDÉS SECRETS EN FRANCE

 

BLAISE COMPAORÉ RATTRAPÉ PAR LA JUSTICE

 

Le chantre de la révolution du pays des hommes intègres a été assassiné lâchement et froidement le 15 octobre 1987 par des ennemis de l’Afrique. Au rang de ces derniers, figurerait sans doute le pays occidental souvent reconnu comme le commanditaire de tous les coups d’État contre les pères panafricanistes des indépendances.

 

À la manœuvre comme l’auteur présumé de cet assassinat un certain Blaise Compaoré recherché aujourd’hui par la justice Burkinabè pour répondre de ses actes. Que ceux qui gouvernent en Afrique apprennent de ce procès qui se profile à l’horizon et d’autres qui ont déjà eu lieu !

 

L’assassinat de Thomas SANKARA était celui de trop dont l’Afrique doit s’indigner car il portait une révolution qui allait ‘inspirer gracieusement la Jeunesse africaine pour qu’elle arrive à contester définitivement l’impérialisme et le néocolonialisme Français. La mort de Thomas SANKARA a brisé lamentablement le rêve de la révolution africaine post indépendance et sans doute la France a encore sa lourde responsabilité comme elle sait le faire tristement dans l’excellence. Tant de crimes contre l’Afrique dont la France est l’instigatrice vont-ils rester et demeurer impunis ? Il ne suffit pas à la France de reconnaître ses responsabilités dans le suicide collectif de l’Afrique mais aussi de réparer les préjudices et les torts causés au continent. Notre génération sera COUPABLE d’un autre crime, celui de LAISSER TRANQUILLE LA FRANCE SANS L’INQUIÉTER COMME SI ELLE EST INNONCENTE DANS LES MALHEURS PASSÉS ET PRÉSENTS DE L’AFRIQUE.

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Les supercheries, les roublardises et les machinations de la France (françafrique) doivent être enseignées dans les écoles et les universités africaines AFIN DE FAIRE PRENDRE CONSCIENCE À LA GÉNÉRATION PRÉSENTE ET FUTURE de la nécessité de changer de paradigme.

 

Il nous revient de démystifier et de démythifier la France pour constamment la rappeler à l’ordre. Cette France meurtrière des dignes fils d’Afrique ne doit plus être UN MODÈLE pour notre Génération mais la VALEUR DE L’AFRIQUE, NOTRE UNIQUE IDENTITÉ ET RÉFÉRENCE.

 

QUI A TUÉ THOMAS SANKARA ? FRANCE ET BLAISE COMPAORÉ À LA BARRE ! L’heure du devoir de mémoire a sonné. AFRIQUE, REVEILLES TOI !

Pasteur Edoh komi/ La voix des sans voix »

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Pasteur Edoh Komi n’est pas le seul Togolais qui a réagi par rapport à ce sujet. L’activiste togolaise Togolaise Farida Bemba Nabourema a également donné son point de vue sur sa page Facebook. Pour elle, juger Compaoré seul ne suffira pas à rendre justice à Thomas Sankara. « Ce procès doit inclure les commanditaires français et les complices du régime d’Eyadema et d’Houphouët Boigny qui ont joué également un rôle dans ce crime hideux », a dénoncé la conceptrice du mouvement « Faure must go ».

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