Patrick Herminie, le chef du principal parti d’opposition aux Seychelles, United Seychelles, et candidat à l’élection présidentielle de 2025, a été mis en examen lundi dans le cadre d’une enquête concernant des soupçons de « sorcellerie ». Cette affaire a suscité des controverses politiques dans l’archipel de l’océan Indien.

M. Herminie a été arrêté vendredi au siège de son parti, suivi d’une perquisition de son bureau, avant d’être relâché. Il est accusé, aux côtés de six autres Seychellois et d’un ressortissant tanzanien, dans le cadre d’une enquête impliquant des accusations de « sorcellerie » ainsi que d’actes « non-naturels et superstitieux ». Cette enquête fait suite à la macabre découverte, en août, des corps déterrés d’une femme âgée et d’un jeune homme dans un cimetière de l’île principale de Mahé.

Le nom de M. Herminie a été découvert sur le téléphone du ressortissant tanzanien, arrêté à l’aéroport international des Seychelles en possession d’objets inhabituels, dont des pierres, des petites bouteilles contenant un liquide brunâtre, et diverses poudres, ainsi que des documents contenant un langage et des symboles décrits comme sataniques, selon la Seychelles News Agency. Ces symboles sont similaires à ceux trouvés dans des lieux vandalisés dans l’archipel, y compris des églises catholiques, ont affirmé les procureurs.

Suite à son inculpation, Patrick Herminie a été libéré sous caution de 30 000 roupies seychelloises (environ 2 100 euros). Il a vivement critiqué cette action, qualifiant l’incident de décision politique directement liée à la présidence de M. Ramkalawan, le chef de l’État.

Si les accusés sont reconnus coupables, ils encourent des amendes. Une nouvelle audience est prévue pour le 3 novembre, laissant planer une atmosphère tendue à l’approche de cette date. Cette affaire soulève des questions importantes sur la justice et la politique dans les Seychelles, laissant le pays en attente de réponses et de clarifications dans les semaines à venir.