Le président congolais Félix Tshisekedi a franchi une étape cruciale vers sa réélection en décembre prochain, après avoir été désigné et investi candidat lors du premier congrès de l’Union sacrée de la nation (USN), sa coalition politique. Cette annonce a été faite dimanche à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, suscitant des réactions diverses à travers le pays.

Selon les médias locaux, la résolution portant désignation et investiture de Félix Tshisekedi a été adoptée à l’unanimité par les congressistes, avant d’être formellement approuvée par les membres du présidium de l’Union sacrée de la nation. André Mbata, rapporteur général du Congrès de l’Union sacrée de la nation, a souligné que le président Tshisekedi doit « achever ce qu’il a commencé », faisant référence à son travail en cours pour le développement et la stabilité du pays.

L’Union sacrée de la nation, une coalition de partis soutenant la candidature du président sortant, a vu le jour officiellement en avril dernier, marquée par un rassemblement massif au stade des Martyrs de Kinshasa. Cependant, cette désignation n’a pas été sans contestation. L’opposant Martin Fayulu, arrivé deuxième lors de l’élection présidentielle de 2018 remportée par Tshisekedi, a annoncé sa décision de se présenter à nouveau lors du scrutin de décembre. Fayulu, qui avait initialement boycotté le processus électoral, a justifié sa candidature en affirmant répondre à la demande pressante de la population. Lors d’une conférence de presse à Kinshasa, il a déclaré : « Comme nous n’avons pas eu la transparence par l’audit du fichier électoral, nous l’aurons dans la surveillance des élections ».

L’élection présidentielle de décembre 2018 avait été marquée par des controverses et des contestations, avec Tshisekedi remportant 38,5% des voix tandis que Fayulu arrivait en deuxième position avec 34,8%. Fayulu a toujours remis en question ces résultats, alimentant un climat politique tendu dans le pays.

La désignation de Tshisekedi en tant que candidat à la réélection soulève des attentes et des interrogations au sein de la population congolaise. Alors que certains expriment leur soutien à la continuité de sa présidence, d’autres demandent des garanties pour un processus électoral transparent et équitable, soulignant l’importance de la démocratie dans la consolidation de la stabilité politique et du développement économique en République démocratique du Congo. L’élection de décembre prochain s’annonce donc cruciale pour l’avenir politique du pays, avec des enjeux majeurs liés à la gouvernance et à la représentativité démocratique.