Accusé de viol avec menace par une jeune femme qui travaille dans un salon de massage de Dakar, le député de l’opposition Ousmane Sonko pourrait bientôt se voir dépourvu de son immunité parlementaire. Une commission ad hoc est mise en place ce lundi 15 février, à l’Assemblée nationale, pour statuer sur la levée de la protection de l’opposant.
C’est une nouvelle étape de la procédure concernant Ousmane Sonko. Selon des sources médiatiques, la commission ad hoc est composée de 11 membres dont huit de la majorité. La député Fatou Ndiaye (Rewmi) a été désignée par les non-inscrits. La liste sera ratifiée lors d’une séance plénière prévue mercredi. Le groupe sera chargé de donner suite à la demande de levée de l’immunité parlementaire du député de l’opposition.
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Après la ratification de la liste des membres de la commission exceptionnelle, une audition d’Ousmane Sonko est prévue. Ensuite, un rapport de la commission déterminera après la levée ou pas l’immunité parlementaire du député. La décision du groupe sera analysée lors d’une séance plénière avant qu’Ousmane Sonko soit mis à la disposition de la justice pour répondre des accusations émises contre lui.
Le député de l’opposition est dans cette embrouille à cause d’Adji Sarr, une employée d’un salon de beauté et de massage situé à Dakar. Elle a porté contre le parlementaire de l’opposition. Elle dit avoir été victime de ‘’viols répétés’’ et de ‘’menaces de mort’’ dont le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), serait l’auteur.
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Ousmane Sonko bénéficie du soutien du Parti démocratique sénégalais (PDS) qui, par le biais de son secrétaire général, l’ex-président Abdoulaye Wade, s’est opposé à toute levée de l’immunité parlementaire. « Son inexpérience a été exploitée par un adversaire puissant et futé qui connaît ses faiblesses », a écrit l’ancien chef de l’État qui condamne « cette façon d’éliminer un adversaire politique ».