Il y a de fortes tensions politiques dans cette affaire. Et c’est ce que Moussa Diaw croit et explique à RFI. Ce Maître-Assistant en science politique, chef de la section science politique, Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal a fait part de ses analyses à nos confrères . Selon ses dires, toute cette affaire de viol qui pèse sur M. Sonko ne peut être détachée de la politique. Elle est totalement influencée et montée pour détruire l’adversaire politique.

« On a vu des responsables politiques été victimes de certaines affaires pour avoir été candidats. Il y a une justice à deux vitesses. Celles des proches du pouvoir qui sont épargnés et des autres qui sont condamnés », explique en substance l’analyste politique. L’un des problèmes soulevés c’est le manque de confiance en la justice sénégalaise.

Moussa Diaw affirme que l’opposition sénégalaise n’est pas décapitée mais plutôt déstabilisée. En effet, l’opposant est visé par une plainte pour viol et menaces de mort. Les partisans d’Ousmane Sonko ont crié au complot. Ils ont manifesté le 9 février pour dire non à la police qui avait barricadé la maison de l’opposant. Un affrontement s’en est suivi avec des dégâts matériels et des arrestations.

On se rappelle que le député a refusé de se présenter à sa convocation car il estime être toujours protégé en tant que député. Il bénéficie donc de son immunité parlementaire. Pour de nombreuses personnes, c’est le pouvoir qui est derrière cette manœuvre. Il est accusé de vouloir écraser Ousmane Sonko qui demeure un adversaire de taille sur la scène politique.

Il était arrivé troisième suite aux dernières élections présidentielles. Selon de nombreux analystes, le camp au pouvoir serait en train de vouloir démanteler l’opposition. L’ancien numéro 1 de l’opposition, Idy Seck a été nommé à la tête du Conseil Économique Social et Environnemental. Il est donc rallié au pouvoir.