La guerre en Ukraine est le dernier choc à frapper la production alimentaire mondiale, suscitant des inquiétudes quant à la situation de la sécurité alimentaire en Afrique.

Les participants au Sommet des affaires UE-Afrique ont échangé des idées sur la manière dont les deux continents peuvent construire un nouveau partenariat visant à assurer une sécurité alimentaire durable.
« Avec les banques commerciales européennes, nous travaillons pour fournir des facilités de financement du commerce, nous devons repartager leurs portefeuilles en termes d’exposition à l’industrie africaine et veiller à ce que les engrais et les semences nécessaires en urgence soient livrés à l’Afrique », a déclaré Solomon Quaynor, vice-président de la Banque africaine de développement.
La situation précaire de la sécurité alimentaire en Afrique est le résultat d’une variété de facteurs, dont certains sont structurels.
Alors que les agriculteurs africains ont des terres, ils doivent dépendre d’autres pays pour les intrants essentiels tels que les engrais. Et ici, au Sommet des affaires UE-Afrique à Bruxelles, les participants appellent à davantage d’implication et d’investissement du secteur privé dans l’agriculture africaine.
« Tout le monde comprend la valeur de l’argent dans les affaires. Pour nous, nous pensons que l’un des défis fondamentaux pour le secteur privé en Afrique et d’ailleurs au Ghana est l’accès au financement. Notre gouvernement s’efforce donc de résoudre ce problème », a ajouté Alan Kyeremanten, ministre du Commerce du Ghana.
La guerre en Ukraine n’a pas seulement provoqué une pénurie mondiale de céréales, mais aussi celle d’engrais. C’est à la fois un défi et une opportunité pour les fabricants d’engrais africains.
Les experts affirment que la réalisation de la sécurité alimentaire à long terme en Afrique reposera en grande partie sur la construction de chaînes de valeur agricoles résilientes, l’investissement dans l’adaptation au changement climatique, les infrastructures et la fabrication locale.