Au nord du Nigeria, en direction de la frontière nigérienne, demeure une zone hautement problématique. Cette région, en proie à meurtres et enlèvements, est l’une des plus dangereuses du pays. La route reliant les deux nations, cruciale pour le commerce transfrontalier, est à l’arrêt depuis le putsch du 26 juillet à Niamey, capitale du Niger.

La ville nigérienne de Bernie, située dans la région de Tawa, est maintenant coupée du reste du monde en raison de la fermeture des frontières. Face à cette situation, les commerçants ont dû recourir à des chemins de brousse clandestins pour maintenir le commerce. Les méthodes d’antan sont réemployées, cependant, la principale contrainte demeure les forces de sécurité. Le passage est conditionné à des paiements pour éviter les blocages.

Conséquences humaines et économiques

La fermeture des frontières a provoqué un défilé humain incessant entre le Nigeria et le Niger, favorisé par la corruption. Pourtant, des centaines de chauffeurs de camions sont pris au piège, sans recours face à l’attente. Les conséquences humaines et économiques sont désastreuses. La crise impacte profondément les communautés vivant depuis des siècles en interaction entre le Nigeria et le Niger.

Les répercussions du coup d’État au Niger sont plus larges que prévu. À Sokoto, ville nigériane, et dans le vaste marché du bétail de Bodinga, la fermeture des frontières a bouleversé la vie des commerçants traditionnels. La perte de revenus affecte leur quotidien. Les animaux ne peuvent plus être acheminés, entraînant une diminution drastique des échanges.

L’impact du putsch nigérien se fait sentir bien au-delà des frontières. La situation économique et sociale est en train de basculer, et la normalité semble de plus en plus difficile à retrouver. L’urgence est à la négociation, à la médiation pour éviter que la situation ne dégénère davantage. Le commerce transfrontalier, vital pour les deux nations, doit retrouver sa fluidité pour que les conséquences humaines et économiques soient atténuées.