Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a évoqué les souvenirs des rois et des empereurs du pays en allant au front pour mener une riposte contre les rebelles tigréens qui avaient menacé de le renverser.

Abiy Ahmed a été filmé et photographié en treillis militaire, marchant à travers un terrain touffu et montagneux, scrutant l’horizon avec des jumelles et s’adressant aux soldats.

« Ceux qui veulent faire partie des enfants éthiopiens, qui seront salués par l’histoire, se lèvent aujourd’hui pour le pays. Rencontrons-nous au front », a-t-il déclaré.

Il ne faisait aucun doute que la décision d’Abiy Ahmed avait contribué à renverser la vapeur contre le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), bien que les photos suggèrent qu’il était proche des lignes de front et non sur le champ de bataille réel. Sa décision a porté des fruits.

Cela a remonté le moral de ses généraux, conduit à une montée du nationalisme éthiopien, a vu des héros nationaux comme Haile Gebrselassie soutenir l’effort de guerre et des milliers de personnes ont fait la queue pour rejoindre l’armée et les milices Amhara.

Tandis qu’Abiy Ahmed rassemblait ses troupes au sol, les drones obtenus de Chine, de Turquie et d’Iran ont joué un rôle bien plus important en forçant le TPLF à battre en retraite. Le « Wing Loong II » de la Chine s’est avéré être le drone avec la capacité militaire la plus élevée pour éliminer les chars, l’artillerie lourde et larguer des bombes contre les fantassins en terrain découvert.

En quittant sa résidence officielle pour rejoindre son armée, Abiy Ahmed a envoyé le message qu’il était prêt à mourir pour l’Éthiopie, si nécessaire.

Par ailleurs, les forces spéciales et les milices de la région éthiopienne d’Afar ont infligé de lourdes pertes au TPLF. En effet, les Afars voisins immédiats des Tigréens, ont monté une forte résistance contre le TPLF en raison des atrocités que les combattants tigréens avaient commises à leur égard lorsqu’ils ont tenté pour la première fois de sortir du Tigré il y a environ six mois.