On pourrait sans exagérer parler d’une pénurie de neige. Cette année comme d’autres, la neige n’est pas au rendez-vous alors que les stations de sky doivent tourner normalement. Pour faire face à cette situation et permettre aux touristes et visiteurs de profiter pleinement de la neige, cette dernière a été amenée par hélicoptère.

Cette opération a son coût. La collectivité débourse 5000 euros pour à la fois sauver les emplois et permettre à la station de fonctionner malgré tout. C’est du moins l’explication que donne les responsables de la Haute-Garonne. » C’est un choix compliqué mais un choix assumé, pour sauver des emplois », a expliqué le conseil départemental de la Haute-Garonne.

Le conseil départemental de la Haute-Garonne n’a pas hésité à se faire livrer de la neige naturelle dans la station de ski de Luchon-Superbagnères, dans les Pyrénées. Deux opérations d’héliportage de neige naturelle ont été approuvées et confiées à une entreprise spécialisée basée dans les Pyrénées rapporte France 3. La première a eu lieu vendredi 14 février, la seconde est prévue ce samedi 15 février.

La neige naturelle est héliportée depuis le secteur du Céciré, situé à plus de 2.000 mètres d’altitude, jusqu’au bas des pistes. Quelque 50 tonnes de neige doivent être ainsi transportés. « Cela va nous coûter entre 5.000 et 6.000 euros, sachant qu’en terme de retour sur investissement il faut multiplier au moins par 10 », a indiqué le directeur du syndicat mixte Haute-Garonne Montagne qui gère la station, Hervé Pounau.

Ce choix qui n’est pas vraiment écologique est justifié par la baisse des activités dans ce secteur du sky. Les commerçants et les professionnels venaient de vivre deux saisons difficiles où les chiffres d’affaires ont fondu presque de 30% apprend-on.

Selon Hervé Pounau, entre 50 et 80 personnes vont pouvoir travailler grâce à cette opération : le personnel de la station, mais aussi les moniteurs, les loueurs de matériel, les restaurateurs… Le directeur du syndicat mixte estime que cela n’a rien d’exceptionnel et qu’il n’a pas l’intention « de le reproduire ».