Le départ soudain de la France du Niger a suscité des critiques sévères de la part de personnalités politiques françaises. Dans une récente interview accordée au Parisien, le président des Républicains, Éric Ciotti, a qualifié ce retrait de « honte » pour Paris, exprimant son inquiétude quant aux répercussions potentielles sur l’influence de la France en Afrique.

« Nous avons subi une humiliation et une déroute », a déclaré M. Ciotti. Il a attribué ce retrait à une « longue dérive politique » qui, selon lui, a fait disparaître l’influence française en Afrique. Pour lui, la disparition de la politique africaine gaulliste, qui avait été un élément central de la diplomatie française, est « désespérante » et « impardonnable ».

Le président des Républicains a également commenté la décision de rappeler l’ambassadeur français à Niamey, Sylvain Itté. Selon Ciotti, cette décision a été prise car l’ambassadeur « n’avait plus le choix », soulignant ainsi la gravité de la situation dans la région.

Pour rappel, le contexte de ce départ abrupt était la destitution du président nigérien Mohamed Bazoum par les rebelles nigériens. Ces derniers avaient aussi annoncé la fermeture des frontières, l’introduction d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction de tous les partis politiques. Le général Abdourahamane Tchiani, qui dirigeait la garde présidentielle et dont les unités détenaient toujours Mohamed Bazoum, avait été proclamé chef d’État par les rebelles.

Face à cette situation tendue, le président français Emmanuel Macron a annoncé la révocation de l’ambassadeur français au Niger et l’évacuation du personnel de l’ambassade à Niamey. Sylvain Itté est retourné à Paris suite à cette décision.

Cette évacuation soudaine et la réaction critique de personnalités politiques telles qu’Éric Ciotti soulignent l’importance de cet événement dans le contexte politique international. Les conséquences de ce retrait français sur la situation politique et sécuritaire au Niger et dans la région africaine dans son ensemble demeurent au centre des préoccupations, avec des questions subsistantes sur l’avenir des relations franco-nigériennes et l’influence future de la France en Afrique.