La campagne électorale pour la présidentielle, couplée aux législatives et provinciales du 20 décembre en République démocratique du Congo (RDC), a débuté dimanche avec un grand rassemblement de la coalition du Président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis 2019.

Au total, 26 candidats, dont Félix Tshisekedi et les principaux opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege et Matata Mponyo, sont en lice pour la présidentielle. Le rassemblement de dimanche a réuni des dizaines de milliers de partisans de l’union sacrée de la Nation autour du Président Tshisekedi dans le stade des Martyrs, le plus grand du pays.

Les principaux opposants ont également lancé leurs campagnes, avec Martin Fayulu débutant à Bandundu-ville dans le sud-ouest et Moïse Katumbi prévoyant de lancer sa campagne dès lundi à Kisangani dans le nord-est.

Quelque 44 millions d’électeurs sont attendus aux urnes à travers le pays, à l’exception de certains territoires dans l’est et le sud-ouest en proie à des violences armées et des conflits interethniques.

La commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé que 25 832 candidats sont en lice pour les 500 sièges à l’Assemblée nationale, et 44 110 candidats pour la députation provinciale.

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Les scrutins se dérouleront sur fond de conflit armé dans l’est, de crise sociale et de méfiance entre le pouvoir et l’opposition, avec des soupçons d’éventuelle fraude électorale émanant des opposants.

Le plus jeune des candidats à la présidentielle, Constant Mutamba, a dénoncé l’absence de mesures de sécurité spécifiques en faveur des candidats. La CENI a souligné son engagement à organiser des élections crédibles, inclusives, transparentes et apaisées, appelant les candidats à la responsabilité et à la tolérance pendant les 30 jours de campagne électorale.

Malgré la création de la plateforme « Congo ya Makasi » par les opposants, ils n’ont pas encore réussi à désigner un candidat commun, laissant planer l’incertitude sur leur unité stratégique.