Mercredi 5 juillet 2023, une attaque perpétrée par des groupes armés dans le nord du Burkina Faso a causé la mort d’une dizaine de civils, selon des sources sécuritaires et locales rapportées par l’AFP. Cette région est en proie aux violences jihadistes depuis 2015.

Les assaillants, arrivés en grand nombre dans le village de Sampelga, situé à une quarantaine de kilomètres de Dori, dans la région du Sahel (nord), ont ouvert le feu sur les habitants, a déclaré un responsable local des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils de l’armée.

Malheureusement, tous les décès sont à déplorer parmi les civils, a-t-il précisé, ajoutant que quelques personnes blessées ont été prises en charge. Un habitant du village a confirmé ce bilan et a signalé le pillage et l’incendie de plusieurs boutiques.

Le Burkina Faso confronté à une menace jihadiste persistante

Le lendemain, jeudi, un autre groupe de terroristes est revenu dans le village, incendiant des maisons et volant du bétail, a indiqué un autre habitant. De nombreuses personnes se préparent à fuir le village par crainte d’être interceptées par les terroristes en cours de route.

Il est à noter qu’entre le 10 et le 25 juin, au moins six personnes ont été tuées sur l’axe Sampelga-Dori lors d’attaques perpétrées par des hommes armés cherchant à imposer un blocus sur la localité.

Cette attaque survient après qu’une quinzaine de civils ont été tués lors d’une attaque présumée de jihadistes dans l’est du pays mercredi dernier, selon des sources sécuritaires et locales.

Depuis 2015, le Burkina Faso est plongé dans une spirale de violences jihadistes. Le pays est dirigé depuis fin septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré, qui est arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État, le deuxième en huit mois.

Ces violences ont déjà causé la mort de plus de 10 000 personnes, civiles et militaires, et ont entraîné le déplacement interne de plus de deux millions de personnes, selon les estimations des organisations non gouvernementales.