Des artistes s’insurgent contre l’implication de la France dans les affaires tchadiennes

La France a exprimé sa volonté de resserrer ses liens avec le Tchad après le décès du président Idriss Déby. Mais cette sympathie n’est pas bien accueillie par certains Tchadiens, notamment des artistes de la plateforme « Au Nom du Respect ». Ce samedi 24 avril lors d’un point de presse, ces acteurs culturels ont dénoncé l’implication de la France dans les affaires tchadiennes.

Ces artistes en ont assez de l’ingérence de la France dans les affaires « tchado-tchadiennes ». Pour eux, cette proximité que développe la France à l’égard du Tchad suite au décès du Maréchal Déby, est une stratégie menant à une « manipulation ».

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« Le Tchad est une République jouissant d’une indépendance dignement acquise en 1960. Malheureusement, le néocolonianisme français utilise les régimes en place pour s’ingérer en maîtresse dans le leadership de notre pays. La France se veut toujours le gendarme, le contrôleur de la Nation tchadienne. En 61 ans, le Tchad a acquis une maturité politique et mérite de prendre en main son destin », a affirmé la plateforme « Au Nom du Respect ».

Ils ajoutent : « depuis plus de 30 ans la France a cautionné et soutenu un régime qu’elle a su manipuler pour ses intérêts personnels. A l’heure ou le Tchad est endeuillé par la disparition de son Président Idriss Deby Itno, au lieu d’aider comme elle le prétend le Tchad à passer dans une transition pacifique, la France souffle le chaud et le froid en affichant clairement son intention d’aller en guerre ».

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Selon l’artiste N2A Teguil, membre du collectif, « après des décennies de guerres tribales et des gestions politiques menées par des dictateurs, le vent de la démocratie occidentale devrait également souffler sur le Tchad ». Ainsi, la plateforme d’artistes exige la non implication de la politique française dans la gestion des affaires tchadiennes.

Ils dénoncent « avec énergie le mécanisme de la France-Afrique derrière lequel la France se cache pour orchestrer des barbaries sur notre territoire ». Selon eux, les tchadiens sont assez murs pour organiser leur développement entre eux.