Une semaine d’angoisse et de tensions, Antoine Galindo, un journaliste français détenu en Éthiopie, a finalement été libéré. Cette nouvelle, annoncée vendredi, a été un soulagement pour ses collègues et sa famille. Galindo, qui travaillait pour la publication spécialisée Africa Intelligence, avait été arrêté le 22 février dernier alors qu’il se trouvait dans un hôtel du centre d’Addis-Abeba, accompagné d’un responsable du Front de libération oromo (OLF), un parti d’opposition légalement enregistré.
Malgré des conditions de détention difficiles, Galindo a déclaré aux médias avant son départ qu’il était en bonne santé et qu’il avait été bien traité. Son rédacteur en chef à Africa Intelligence, Paul Deutschmann, a confirmé sa libération et exprimé son soulagement. Cependant, le responsable du OLF qui l’accompagnait reste toujours en détention.
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Les autorités éthiopiennes avaient initialement accusé Galindo de conspiration pour créer le chaos dans le pays, alléguant des liens avec des groupes armés régionaux. Néanmoins, ces accusations ont été dénoncées comme étant fallacieuses par Africa Intelligence, affirmant qu’il s’agissait d’une arrestation injustifiée.
Galindo, âgé de 36 ans et chef de la rubrique Afrique de l’Est, était en Éthiopie pour couvrir le Sommet de l’Union africaine. Les autorités éthiopiennes avaient déclaré qu’il avait outrepassé son accréditation en collectant illégalement des informations sur des questions politiques internes au pays.
Cette détention avait suscité une vague d’indignation de la part de plusieurs organisations de défense des droits de l’homme et de la liberté de la presse, dont le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans Frontières (RSF). Ils avaient dénoncé une arrestation injuste, illustrant les défis auxquels sont confrontés les journalistes en Éthiopie.
L’Éthiopie, en proie à des conflits internes dans des régions comme l’Oromia et l’Amhara, a vu sa situation se détériorer ces dernières années en termes de liberté de la presse. Malgré les espoirs suscités par l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed en 2018, la situation s’est encore aggravée depuis 2020, avec une répression croissante à l’égard des journalistes et des dissidents politiques.
La libération d’Antoine Galindo est donc un signe d’espoir, mais elle met également en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les journalistes dans leur quête de liberté d’expression en Éthiopie.
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