L’opération visant à séparer les jumeaux siamois zambiens Joseph et Josué intrigue les médecins de l’hôpital universitaire (UTH).

Comment permettre à deux garçons qui ont été connectés au ventre et au bassin depuis la naissance de vivre des vies séparées ?

C’est l’équation qui résout les nombreuses inconnues de ces blouses blanches. Cependant, séparer les garçons signifie que l’un d’eux sera privé d’une partie importante du bas du corps.

Les jumeaux siamois Joseph et Joshua sont nés il y a 5 mois à l’hôpital général de Chipata, dans la province orientale, ils ont subi une opération délicate qui leur permettrait de vivre séparément. Mais le médecin en charge de l’opération à l’hôpital universitaire (UTH) ne savait pas vers qui se tourner pour obtenir de l’aide.

Cependant, ces dernières années, UTH a réussi à séparer des jumeaux siamois.

Les cas les plus célèbres sont Mapalo et Bupe, les deux filles avec un abdomen connecté. Les deux filles sont maintenant dans un orphelinat à Kawambwa, dans la province de Luapula.

Selon le Dr Amon Ngongola, l’un des sept chirurgiens pédiatriques de Zambie, l’UTH a réussi à séparer trois jumeaux siamois après le cas de Bupe Mapalo en 2018. Cela pose un plus grand défi aux médecins. « La plupart d’entre eux sont joints autour du ventre, mais pour ceux-ci la jointure est beaucoup plus complexe, car ils sont joints non seulement au niveau du ventre mais aussi sur le bassin. Ce n’est pas aussi simple que les autres interventions que nous avons faites » a-t-il déclaré.

« Nous avons fait d’autres jumeaux siamois, mais ce cas ci est beaucoup plus complexe, parce que les subtilités de la chirurgie sont nombreuses et les risques de complications sur celui-ci sont beaucoup plus élevées que ce que nous avions pour Mapalo et d’autres. Les médecins évaluent toujours la meilleure option pour les nourrissons, pour la faisabilité de cette opération. Si après avoir évalué et pensé que la meilleure chose à faire est de les laisser tels qu’ils sont, nous devons chercher comment améliorer leur qualité de vie » a-t-il ajouté.