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11 mars 2020 – 11 avril 2020 : 30 jours de rumeurs, de fake news, de colère… face au Covid-19 en Côte d’Ivoire



Le 11 mars, la Côte d’Ivoire enregistre son premier cas de Covid-19, 30 jours après rumeurs en tout genre, de fake news… s’empare de la toile s’enflamme.

Le 11 mars, la Côte d’Ivoire enregistre son premier cas de Covid-19. Il s’agissait d’un ressortissant ivoirien revenu récemment d’Italie. Le patient est admis au CHU de Treichville. Plusieurs personnes en contact avec cette personne sont identifiées et font l’objet d’un «suivi», selon le ministre de la Santé.

C’est le début de 30 jours de folie, de rumeurs en tout genre, de fake news, d’incivisme, de colère, de révolte et d’une peur latente qui va s’emparer progressivement de la blogosphère ivoirienne. La toile s’enflamme, tous les administrateurs de forums Facebook constatent des statistiques de taux d’activités des membres qui atteignent 6 des sommets rarement égalés depuis la période 2010/2011.

Au public en émoi, notamment sur les réseaux sociaux, il est demandé par le gouvernement de «garder son calme» et de «respecter les premières mesures préventives appliquées». Un numéro d’urgence gratuit est mis en place (143 ou 101) pour alerter en présence de cas suspects. Covid-19 en Côte d’Ivoire, voici pour vous le récap chronologique complet, pour ne rien avoir raté…

Le 12 mars, l’épouse de la personne testée positive la veille a également été testée positive, ce qui porte le nombre total de cas à 2. Le 14 mars, de nouveaux cas sont confirmés, portant le nombre total de cas à 4.

Le 16 mars, le gouvernement annonce que le nombre total de cas confirmés est passé à 6 et que le patient identifié le 11 mars s’était rétabli, soit 5 jours seulement après son hospitalisation. Dans la foulée de cette annonce, le pays suspend les vols vers les pays qui ont plus de 100 cas déclarés pendant 15 jours, n’autorisant que les citoyens et les résidents.

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Le 17 mars, une soixantaine de ressortissants chinois débarquent en début d’après midi à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. La toile se saisie de cette nouvelle qui se répend comme une traînée de poudre. Ils seront conduits sous escorte policière à l’INJS pour une mise en quarantaine sensée durée 14 jours.

Le même jour, arrivés de Paris à 18h00, les passagers de nationalité ivoirienne et/ou résidents en Côte d’Ivoire d’un vol Air France, sont confinés à l’INJS. Cet épisode chaotique sera marqué par le soustraction à cette mise en quarantaine, avec la covinence du gouvernement ou sa passavité, c’est selon, de personnalités ou proches de personnalités, politiques, artistiques et sportives.

Ce 17 mars dans la soirée, les réseaux sociaux sont en ébullition. Très vite, circule sur Facebook des vidéos de ceux qui seront surnommés « les confinés de L’INJS ». Dénonçant ce deux poids deux mesures et les conditions d’accueil exécrables dans l’enceinte sportive, les indignés vont multiplier la pression sur le gouvernement grâce à ces vidéos. Ce dernier, accusé de favoritisme et d’amateurisme, quant aux personnalités responsables de ce fiasco, est largement critiqué sur la toile.

Le 18 mars, en début de mâtiné éclatent une mini révolte au sein de l’INJS. Des vidéos montrant la colère des personnes retenues déferlent par vagues successives, les unes plus virales que les autres. En début d’après-midi, après que soient passés les voir deux ministres, dont celui de la santé, le gouvernement cède, les confinés de l’INJS sont libérés. S’en suivra justification, et contradiction dans une grande cacophonie au niveau de la communication gouvernementale pour expliquer ce dysfonctionnement.

Au même moment, l’artiste Asalfo présente aux populations ivoiriennes des excuses, pour dit-il « avoir laissé son instinct paternel prendre le dessus sur les mesures de confinement » auxquelles auraient dû se soumettre ses proches. Le même jour, on apprend que 3 autres cas ont été confirmés, ce qui porte le nombre total à 9.

Le 20 mars Adama Bictogo déclare « Je voudrais à travers le présent message, exprimer mes regrets et présenter mes excuses suite à la situation créée le mardi 17 mars 2020 par la sortie de l’aéroport international Felix Houphouët-Boigny des membres de ma famille, en vue d’un auto confinement sous contrôle médical, et sous stricte surveillance à domicile ».

Rien à faire, les internautes sont déchaînés. Asalfo, Adama Bictogo et Max Alain Gradel sont livrés à la vindicte digitale pour leur manque de patriotisme. Le dernier cité retournera finalement à l’INJS pour se soumettre à des tests, mais la tension ne retombera pas, le public ayant du mal à pardonner au footballeur son manquement.

Le 20 mars toujours, le gouvernement annonce 5 autres cas confirmés, portant le nombre total à 14. Le même jour, le gouvernement décide de fermer toutes les frontières à partir de minuit le 22 mars jusqu’à nouvel ordre. Le 21 mars, 3 autres cas sont confirmés. Le 22 mars, 8 nouveaux cas supplémentaires confirmés, ce qui porte le total à 25.

Du 11 mars date du 1er cas au 22 mars, personne n’aura entendu s’exprimer le président de la République. Pour les partisans du pouvoir qu’il parle n’est pas urgent, seule la riposte compte. De cette logique nait le slogan « allez vous lavez les mains », ou « de me lavez les mains ? », signifiant que c’est ce qui compte le plus, non pas la parole du président, mais les gestes barrières à respecter. Pour l’opposition par contre, le chef d’état commandant en chef devrait rassurer le public. Les débats autour de cette question animeront tous les forums.

Le 23 mars, ça en est de trop, la Côte d’Ivoire déclare l’état d’urgence. Alassane Ouattara, décréte l’Etat d’urgence sur tout le territoire national, dans un message adressé à la nation. «Je déclare l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire national, conformément à la loi n°59-231 du 7 novembre 1959. Des mesures additionnelles seront prises pour renforcer le dispositif de prévention mis en place par le Conseil National de Sécurité ».

Le 24 mars, 48 nouveaux cas sont confirmés, ce qui porte le total à 73 cas. Le 25 mars, 7 nouveaux cas ont été confirmés, ce qui porte le total à 80 cas. Le 26 mars, 16 nouveaux cas ont été confirmés, ce qui porte le total à 96 cas. Le 27 mars, 5 nouveaux cas ont été confirmés, portant le total au-dessus du seuil symbolique des 100, avec un total de 101 cas et 2 patients en convalescence, portant ainsi le total des cas récupérés à 3.

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Lorsque ces chiffres sont annoncés les ivoiriens via les réseaux sociaux vont faire circuler la rumeur selon laquelle les feuilles de neemiers contiennent de la chloroquine ou seraient bons en traitement préventif contre le covid-19. Tous les arbres de l’agglomération d’Abidjan sont pris d’assaut et des vendeurs à la sauvette proposent même des feuilles et des écorces du remède miracle aux coins des rues.

Sur les réseaux sociaux ceux qui prônent ce remède miracle et ses opposants enchaînent les débats contradictoires. Enfin, plusieurs fake news naissent de cette paranoïa générale qui s’est emparée du pays, relayée et entretenue par Facebook, dont la plus folle sera de suggérer de boire du gbêlè, au titre de médicament anti coronavirus.

Le 24 mars, au matin, plusieurs vidéos montrant des images violences policières sur des citoyens arrêtés durant le couvre feu circulent. L’une d’entre elles ou l’on voit un jeune homme obligé d’effectuer des pas de danse coupé décalé, est partagée des milliers de fois via WhatsApp, Facebook et Messenger. Les forces de l’ordre sont accusées d’avoir filmées ces images dégradantes pour la dignité humaine, et les internautes sont révoltés face à ces abus. Le bilan de cette première nuit sera de 49 contrevenants arrêtés, 69 véhicules et motos mis en fourrière.

Ce 24 mars, la crise du covid-19 entame son premier virage dramatique et vient rappeler aux internautes que le problème est sérieux : une patiente diabétique de 58 ans, dans le coma depuis le 25 mars, devient la première victime. Le 28 mars, 39 nouveaux cas ont été confirmés, ce qui porte le total à 140. Le 29 mars, 25 nouveaux cas ont été confirmés, portant le total à 165. Il y a eu entre temps le premier décès et une autre récupération, portant ainsi le total récupéré à 4.

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À partir du 25 mars, une rumeur persistante selon laquelle plusieurs hôtels de la commune d’Assinie ont été réquisitionnés afin de répondre aux besoins d’hébergement des personnels déployés à la suite du Président Alassane Ouattara, circule. Le premier séjour de la suite présidentielle aurait eu lieu du 26 au 29 mars 2020. Le président est accusé par ses détracteurs d’avoir abandonné son peuple pour se réfugier en un endroit paradisiaque avec bagages, amis, et membres de sa famille.

Le 28 mars, le fondateur du groupe Alibaba, Jack MA, offre à la Côte d’Ivoire, à travers sa fondation, 100.000 masques, 20.000 kits de détection du coronavirus, ainsi que des combinaisons de protection et des masques de protection des yeux à chaque pays africain.

Entre temps, des images du Ministre de la santé qui avait réceptionné du matériel à l’aéroport avait déclenchées une vaine polémique sur la toile. S’agissait-il de dons d’Alibaba ou d’achats du gouvernement, les internautes seront à couteaux tirés. Finalement ce ne sera ni l’un ni l’autre, mais un don de la société Arise Ivoire.

Du 29 mars à minuit au 15 avril, le gouvernement avait annoncé qu’aucun transport ne serait autorisé durant cette période entre la grande région d’Abidjan (district autonome d’Abidjan, Dabou, Azaguié, Bingerville, Grand-Bassam, Bonoua, Assinie-Mafia) et le reste du pays. Des exceptions sont prévues pour les denrées alimentaires, les médicaments, les évacuations médicales, le carburant, les services publics et les véhicules avec une autorisation spéciale.

Le 30 mars, 3 nouveaux cas ont été confirmés, ce qui porte le total à 168. Il y a également eu 2 autres guéris, ce qui porte le total à 6. Le 31 mars, le nombre de cas confirmés augmente de 11 à 179, dont sept se sont rétablis. Le 1er avril, 11 nouveaux cas ont été confirmés, ce qui porte le total à 190. Il y a eu 2 nouveaux guéris, ce qui porte le nombre total de guéris à 9.

Le 1er avril alors que la plateforme des Syndicats de la santé et les syndicats associés avait dénoncé le 29 mars le manque de matériels et d’équipements dans les structures sanitaires pour la riposte contre l’épidémie du coronavirus (COVID-19 ) et menacé de faire grève, les choses rentreront finalement dans l’ordre.

Le 2 avril, il y a eu plus de nouveaux guéris (6) que de nouveaux cas confirmés (4). Le nombre total de cas confirmés s’élevait à 194, le nombre total de guéris à 15. Le 3 avril, le nombre total de cas est passé à 218 après que 24 nouveaux cas ont été confirmés, tandis que quatre guéris supplémentaires signifiaient que 19 patients s’étaient rétablis.

Les nouveaux cas comprenaient les premiers cas confirmés à Bouaké et Soubré. Le 4 avril, il y avait 27 nouveaux cas, ce qui porte le nombre de cas confirmés à 245. San Pedro et Toulepleu ont eu leurs premiers cas confirmés. Le nombre total de patients guéris a augmenté de 6, à 25.

Le 5 avril, 16 nouveaux cas ont été confirmés. Deux patients hospitalisés sont décédés, tandis que 12 patients ont récupéré. Le nombre total s’élevait à 261 cas confirmés, trois décès et 37 patients guéris. Le 6 avril, 62 nouveaux cas ont été confirmés et 4 autres patients guéris. Sur les 62 nouveaux cas, 58 étaient à Abidjan et 4 à Adiaké.

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Dans la nuit de ce dimanche 5 avril, un centre de dépistage de Covid 19 en construction dans la commune de Yopougon sera en partie détruit par des riverains. Ces habitants s’opposent à l’édification de cette structure dans leur commune. Le lendemain les mêmes scènes se reproduisent à Koumassi et quelques jours plus tard c’est un camion transportant des médicaments destinés à l’hôpital de Bangolo qui sera refoulé par les habitants.

Ces actes de rébellion et d’incivisme font suite aux folles rumeurs qui circulent sur Facebook et WhatsApp, selon lesquelles certains états africains se seraient portés candidats pour effectuer des tests grandeur nature de vaccins contre le covid-19. Il faut dire que l’interview d’un chercheur français au cours d’une emission dans laquelle il se prononcera en faveur d’une telle initiative va empirer les choses et conforter les internautes dans la véracité de cette rumeur

Toujours ce 5 avril, le ministre de la Défense Hamed Bakayoko annonce qu’il était l’un des cas confirmés. La toile s’empare de l’affaire, les uns l’accusant de manipulation, les autres faisant preuve de compassion à son égard.

Le ministre de la défense reçoit de la part d’internautes de plus en plus difficiles à comprendre, le traitement contraire à celui du premier ministre, qui soupçonné d’être contaminé aurait caché sa maladie; tandis que lui, soupçonné d’être en bonne santé, se serait fait passer pour malade. Il faut noter que le premier ministre, que la rumeur sur toile avait envoyé au Maroc, aura annoncé être négatif après trois tests successifs.

Le 6 avril, le Ministère de la Santé publie une liste de sites de traitement, dépistage et d’accueil à Abidjan et alentours : Yopougon, Abobo, Marcory, Koumassi et Port-Bouët; traitement: Treichville, Cocody, Grand-Bassam, Yopougon, Abidjan et Anyama; mise en quarantaine (Marcory); et pour analyse (Institut Pasteur d’Abidjan).

Le 7 avril, 26 cas sont confirmés, ce qui porte le total à 349. Le 8 avril, 35 nouveaux cas sont été recensés. Le 10 avril, c’est avec un Tweet que le DG d’Orange Côte d’Ivoire, Mamadou Bamba, annonce sa guérison du covid-19. Positif depuis le 26 mars, il avait été placé en isolement par les services du Professeur Eholié du Services des maladies infectieuses du CHU de Treichville à Abidjan.

Au 11 avril, minuit il y avait 53 nouveaux cas d’infections au Covid 19 enregistrés sur un échantillon de 272 personnes testées, établissant à ce jour, le bilan total à 533 cas. Le bilan des personnes testées positives au Covid 19 passe ainsi de 480 à 533 cas. Il y a 4 décès au total dont 1 enregistré dans le bilan de ce samedi, 4 malades guéris, ce qui porte à 58 le nombre de patients rétablis après avoir été infectés au Covid 19.

Que d’événements, de soubresauts et faits insolites. Et dire que ça ne fait qu’un seul petit mois que ça a commencé…

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