Dimanche dernier, le président ougandais Yoweri Museveni a annoncé le démantèlement d’une tentative d’attentat à la bombe contre des églises par les terroristes de la milice Forces démocratiques alliées (ADF), située à environ 50 km à l’ouest de la capitale Kampala. Deux engins explosifs destinés à être placés dans les églises de Kibibi ont été découverts et désamorcés par les forces de sécurité. Les ADF, des rebelles ayant prêté allégeance au groupe Daesh, avaient planifié ces attaques terroristes.

Le président Museveni a également informé que des frappes aériennes avaient été effectuées la veille contre les positions des ADF en République démocratique du Congo voisine. Bien que les détails exacts des opérations n’aient pas été divulgués, Museveni a indiqué que de nombreux terroristes auraient été neutralisés lors de ces frappes.

Suite à ces attaques préventives, le président a mis en garde contre la possibilité d’actes terroristes aléatoires en Ouganda de la part des ADF. Il semblerait que ces derniers aient intensifié leurs activités violentes ces derniers temps, comme en témoigne leur récente tentative d’attentat déjouée et leur implication présumée dans des attaques précédentes.

En juin de cette année, les ADF avaient perpétré l’attaque la plus meurtrière en Ouganda depuis 2010, tuant 42 personnes, dont 37 élèves, dans un lycée de l’ouest du pays, près de la frontière avec la République démocratique du Congo. Cette violence incessante et ces attaques aveugles ont mis en danger la sécurité des citoyens et ont créé un climat d’insécurité dans la région.

Le groupe d’experts de l’ONU sur la RDC a précédemment signalé que Daesh avait fourni un soutien financier aux ADF depuis 2019, utilisant un réseau financier complexe impliquant des individus de plusieurs pays du continent africain, de la Somalie à l’Afrique du Sud en passant par le Kenya et l’Ouganda. L’allégeance des ADF à Daesh a exacerbé les préoccupations internationales concernant l’expansion du terrorisme dans la région.

Malgré les efforts conjoints de l’Ouganda et de la RDC pour éradiquer les ADF de leurs bastions congolais, le groupe continue de poser une menace sérieuse. Les autorités ougandaises et leurs partenaires internationaux demeurent vigilants, intensifiant leurs opérations pour contrer les activités terroristes et assurer la sécurité des populations locales.