Le président ghanéen, Nana Akufo-Ado, a procédé à un vaste remaniement ministériel, renvoyant son ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, remplacé par le député Mohammed Amin Adam. Ce changement intervient à l’approche des élections de décembre, mettant la crise économique au centre des débats.

Ken Ofori-Atta était critiqué pour sa gestion de la crise économique, marquée par une inflation de plus de 50% en 2022, obligeant le Ghana, riche en ressources naturelles, à contracter un prêt de 3 milliards de dollars auprès du FMI et à restructurer sa dette.

Les observateurs pensent que le remplacement du ministre des Finances est en partie destiné à aider le vice-président Mahamudu Bawumia, qui est candidat à la présidence, à se distancier de la crise.« Cela aurait dû être fait depuis longtemps et c’est ce que nous avons tous réclamé à cor et à cri. Les Ghanéens ne peuvent endurer encore plus longtemps ces difficultés », a déclaré l’économiste William Ansong.

La crise économique, aggravée par les retombées de la pandémie mondiale de coronavirus et des événements géopolitiques tels que la guerre entre la Russie et l’Ukraine, a profondément affecté le Ghana. Cependant, les indicateurs économiques récents montrent une stabilisation, avec une baisse de l’inflation à 23% en décembre 2023.

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Le remplacement de Ken Ofori-Atta est perçu comme une tentative de permettre au vice-président Mahamudu Bawumia, candidat à la présidence, de se distancer de la crise économique. Le nouveau ministre des Finances, Mohammed Amin Adam, a une expérience antérieure en tant que ministre adjoint de l’Énergie, supervisant le secteur pétrolier.

Le remaniement ministériel a touché 13 ministres d’État, dont le ministre de l’Intérieur, Ambrose Dery, qui a été réaffecté au bureau du président. Ces changements visent à aborder les défis économiques et à renforcer la position du parti au pouvoir avant les élections de décembre.