Le samedi 2 décembre 2023, une délégation russe dirigée par le vice-ministre de la Défense, Yunus-Bek Yevkurov, a fait son entrée à Niamey, la capitale du Niger. Cette visite intervient dans un contexte où la Russie intensifie ses relations avec les autorités militaires au pouvoir, ayant récemment évincé les troupes françaises de la région.

L’arrivée de la délégation russe a eu lieu juste après la présentation des lettres de créance de l’ambassadrice américaine Kathleen FitzGibbon aux militaires au pouvoir. Cette démarche diplomatique s’inscrit dans un contexte géopolitique complexe où divers acteurs internationaux cherchent à étendre leur influence dans la région sahélienne.

Le vice-ministre de la Défense, Yunus-Bek Yevkurov, a joué un rôle central dans la coordination des activités des combattants russes avec les nations africaines depuis le décès d’Evgueni Prigojine, le chef de Wagner. Cette visite au Niger s’inscrit dans le cadre d’une tournée plus vaste de la délégation russe, qui a déjà fait escale au Burkina Faso et au Mali, deux pays également gouvernés par des militaires à la suite de coups d’État.

Le colonel-général Yunus-Bek Yevkurov est arrivé au Niger à bord d’un avion Il-62M, soulignant l’importance stratégique accordée à cette visite. Avant d’atteindre Niamey, la délégation russe a effectué des visites préliminaires au Burkina Faso et au Mali, des nations voisines aussi marquées par des transitions politiques sous le contrôle de forces militaires.

Cette série de déplacements et de rencontres diplomatiques soulève des questions quant aux intentions réelles de la Russie dans la région sahélienne. Certains analystes estiment que ces visites pourraient être liées à une volonté de renforcer les alliances stratégiques et de consolider les positions russes dans un contexte où les équilibres géopolitiques sont en mutation.

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Les observateurs notent aussi que ces développements surviennent à un moment où plusieurs pays de la région, dont le Niger, sont en train de revoir leurs relations avec les forces internationales présentes sur leur territoire. Le retrait de troupes françaises a créé un vide sécuritaire que divers acteurs cherchent à remplir, et la Russie semble manifestement vouloir jouer un rôle actif dans ce contexte.

Il est donc crucial de suivre de près l’évolution de la situation au Niger et dans la région sahélienne pour comprendre les implications de ces manœuvres diplomatiques et les possibles changements dans les équilibres géopolitiques en cours.