Le chef du régime militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani, a rencontré son homologue à la tête de la junte militaire au Mali, Assimi Goïta, lors de sa première visite internationale depuis le coup d’État de Niamey.

Tiani a exprimé sa gratitude au Mali pour « le soutien et la détermination des autorités et du peuple malien à se tenir aux côtés des autorités et du peuple nigériens, quels que soient les obstacles », grâce à un communiqué de presse avant de quitter le Mali pour le Burkina Faso.

Le Mali et le Burkina Faso, tous deux dirigés par des chefs militaires arrivés au pouvoir grâce à des coups d’État en 2020 et 2022, ont rapidement fait preuve de solidarité avec les généraux de Niamey après leur prise de pouvoir fin juillet. Ensemble, ils ont créé l’« Alliance des États du Sahel » (AES), qui comprend une assistance mutuelle en cas de menaces à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des trois États et un renforcement des liens économiques.

L’objectif est de transformer la région du Sahel d’une « zone d’insécurité » à une « zone de prospérité », a déclaré M. Tiani.

Tous ensemble contre les pressions internationales par le biais du retour aux régimes démocratiques, les trois régimes militaires sont également unis contre les jihadistes dont les attaques dévastent leurs pays.

Reconnaissant la situation d’embargo sur le Niger, soumis aux sanctions politiques et économiques de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), semblables à un moment donné au Mali, le général Tiani a remercié ses voisins maliens et burkinabè qui continuent de commercer avec son pays.

« Il semblerait que l’objectif de l’embargo était de faire pression sur les autorités, mais cela ne tient pas compte du fait que ce sont les gens qui souffrent, et nous en sommes conscients. C’est pourquoi nous sommes prêts à échanger, négocier, mais avec des gens animés de bonnes intentions, avec des gens sincères, avec des gens qui se soucient du peuple africain », a déclaré M. Tiani.

La durée de la transition au Niger reste encore à déterminer, mais le général Tiani avait annoncé peu après son arrivée au pouvoir qu’elle n’excéderait pas trois ans. Au Mali, l’élection présidentielle prévue début 2024 a été reportée à une date indéterminée.