« L’Occident n’est plus le shérif de l’humanité », Kemi Seba

L’essor du groupe BRICS marque la fin de l’hégémonie occidentale et son désir d’imposer son modèle à l’échelle mondiale. Kémi Séba, militant panafricaniste de renom, souligne dans une interview avec Sputnik Afrique que les BRICS, composés du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, incarnent une vision multipolaire du monde en réponse aux aspirations de la majorité de l’humanité, qui refuse d’être soumise aux règles occidentales.

L’exclusion du Président français du sommet des BRICS, malgré sa demande d’y participer, symbolise cette contestation.

Lire aussi : Les Brics en quête d’expansion : Quels pays rejoindront le bloc ?

Vers un monde multipolaire

La montée en puissance des BRICS redéfinit les équilibres géopolitiques. Selon Kémi Séba, les BRICS s’opposent à l’influence de l’OTAN et de l’oligarchie occidentale. Ce mouvement est salutaire pour la majeure partie du monde. Alors que l’Occident cherche à imposer ses normes, les BRICS incarnent une résistance, marquant la fin du règne occidental. L’absence d’Emmanuel Macron au sommet des BRICS est, pour Kémi Séba, un acte historique qui témoigne que l’Occident n’est plus le garant de l’ordre mondial.

La déstabilisation en Libye et la perturbation du Sahel par l’Occident ont des répercussions en Afrique. L’influence française est remise en question. Kémi Séba souligne que l’intervention en Libye a engendré le chaos dans la région, révélant l’impérialisme occidental. La montée en puissance des BRICS représente une opportunité pour l’Afrique de se libérer de l’emprise occidentale. Kémi Séba salue également la dédollarisation en cours, soulignant que la remise en cause du Franc CFA est cruciale pour la souveraineté monétaire du continent.

Le sommet des BRICS qui se tient à Johannesburg met en avant une vision multilatérale du monde. Des discussions sur l’élargissement du groupe à de nouveaux membres, ainsi que sur la création d’une monnaie commune, témoignent de la volonté de ces pays de définir un nouveau paradigme. Plus de 60 États du Sud global participent à cet événement, marquant ainsi une étape majeure dans l’évolution des relations internationales.