La décision des États-Unis de retirer temporairement une partie de leurs forces basées au Tchad intervient à la suite d’une demande du chef d’état-major de l’armée de l’air tchadienne, Amine Ahmed Idriss, adressée au ministre des Forces armées, selon une lettre consultée par Reuters.

« l’armée de l’air a demandé à l’attaché de défense américain d’arrêter immédiatement les activités militaires sur la BAK », la base aérienne d’Adji Kossei. C’est ici que les soldats américains entraînent des forces spéciales tchadiennes à lutter contre le groupe djihadiste Boko Haram.
« Il s’agit d’une étape temporaire dans le cadre d’une révision en cours de notre coopération de sécurité, qui reprendra après l’élection présidentielle du 6 mai au Tchad », a déclaré Pat Ryder, porte-parole du Pentagone.

Cette demande a été motivée par l’absence de documents justifiant la présence des forces américaines sur la base aérienne Adji-Kossei près de N’Djamena. En réponse, le Pentagone a annoncé le repositionnement de certaines forces américaines en dehors du Tchad dans le cadre d’un réexamen de la coopération sécuritaire avec N’Djamena, qui reprendra après l’élection présidentielle du 6 mai.

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Selon un responsable américain, quelques dizaines de membres des forces spéciales stationnés au Tchad se redéploieront provisoirement en Allemagne. Cette décision survient après l’annonce du départ des militaires américains déployés au Niger voisin.

Washington va « continuer à explorer les options possibles afin d’assurer que nous soyons toujours en mesure de faire face aux potentielles menaces terroristes », avait déclaré lundi Pat Ryder après l’annonce du retrait.

Au Tchad, où environ un millier de soldats français sont également déployés, cette révision de la coopération sécuritaire s’inscrit dans le contexte de la lutte contre les groupes djihadistes. Le Tchad demeure l’un des partenaires clés des Occidentaux en Afrique sahélienne dans cette lutte.