Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a relevé de ses fonctions l’actuel Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré. Pour quelle raison?

Le chef de l’Etat du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a pris mercredi soir 8 décembre un arrêté public décidant de mettre fin à l’accord avec Christophe Joseph Marie Dabiré, en poste depuis 2019.

Cependant, aucune raison n’a été donnée pour justifier le licenciement. En revanche, on sait qu’elle est intervenue dans des manifestations publiques, la population n’a plus hésité, est sortie collectivement pour battre le macadam et a exigé la démission du président Kaboré.

Ce genre de tension dans le pays des hommes intègres est le résultat d’attentats terroristes répétés perpétrés par des hommes armés dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Bien sûr, elle est dirigée contre les forces de défense et de sécurité nationales, mais elle est aussi dirigée contre la population. Les civils commencent à payer le prix fort de ce cycle de violence.

Le point culminant a été l’attaque du 14 novembre contre le détachement de gendarmerie d’Inata au Sahel, qui a fait environ 57 morts, dont 53 gendarmes. Dès lors, les Forces de défense du Burkina Faso viennent d’être mises à l’épreuve par les djihadistes, qui leur ont causé une véritable défaite, et il y a plus d’un inquiétant.

C’est dans le contexte de cette intense manifestation dans la capitale du Burkina Faso que des citoyens lassés des conséquences de ces attentats ont réclamé la démission du président Roch Mark Christian Kaboré.

Ce dernier aurait reproché à son chef de gouvernement Christophe Joseph Marie Dabiré de ne pas avoir pu résoudre ce problème de terrorisme, qui venait de se séparer de lui.