Les législateurs libanais ont réélu mardi Nabih Berri à la présidence du Parlement pour un septième mandat consécutif, consolidant sa réputation de pièce maîtresse inébranlable du paysage politique du pays.

La candidature de Berri est restée largement incontestée, mais l’homme de 84 ans n’a obtenu que le nombre minimum de voix nécessaires pour une victoire – l’un de ses plus bas décomptes depuis qu’il a accédé à la tête du Parlement il y a 30 ans.
Certains législateurs ont gâché leurs bulletins de vote en écrivant des slogans blâmant la classe dirigeante qu’incarne Berri pour les crises successives qui ont frappé le Liban, de l’explosion du port de Beyrouth en 2020 aux assassinats politiques et à l’effondrement économique en cours.
« Je vais mettre les insultes derrière moi … et aborder les bulletins blancs avec un cœur vide », a déclaré Berri après sa victoire, dans l’une de ses plaisanteries de marque.
Il a dit qu’il tendrait la main à tous les législateurs afin qu’ensemble, ils puissent rationaliser les réformes en retard et faciliter la nomination d’un Premier ministre et d’un nouveau président.
« Les Libanais et le reste du monde vous considèrent comme une lueur d’espoir, peut-être la seule », a déclaré Berri aux législateurs. « Nous vivons tous si le Liban vit. »
Agé de 84 ans, le chef de guerre devenu politicien est l’un des plus anciens chefs de parlement au monde.