Le voyage de six jours du roi Philippe en République démocratique du Congo est présenté comme une chance de nouer de nouveaux liens après les atrocités commises sous le régime colonial. Cette visite intervient alors que la Belgique s’apprête à rendre une dent – la dernière dépouille de Patrice Lumumba – un héros de la lutte anticoloniale.

Mardi, le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique ont été accueillis à l’aéroport international de Kinshasa par le président Félix Tshisekedi et son épouse Denise. C’était la première fois depuis 2010 qu’un monarque belge visitait la RDC, un territoire gouverné comme une colonie par une nation d’Europe du Nord-Ouest.
Le Premier ministre belge, qui a entrepris le voyage de six jours aux côtés du roi, a déclaré qu’il s’agissait d’un moment historique.
Un sentiment repris par ce Congolais à Kinshasa : « Les liens diplomatiques ont été rouverts, ces relations ont été rompues pendant plusieurs années à cause de la mauvaise politique de nos prédécesseurs, a déclaré Théodore Omekenge, un proche du parti au pouvoir.

Regarder le passé et le futur
Tshisekedi et le roi Philippe doivent tenir une cérémonie au parlement congolais mercredi. Puis vendredi, le monarque prononcera un discours devant les étudiants universitaires de la ville méridionale de Lubumbashi.
Selon le palais royal de Belgique, le roi discutera de la question de la restitution des œuvres d’art pillées à l’époque coloniale. Certains analystes croient que le voyage est une chance de réconciliation après les atrocités commises sous la domination coloniale belge.
Lundi, le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya a dit aux journalistes que la Belgique et la République démocratique du Congo (RDC) entamaient un « nouveau partenariat ». « Nous n’oublions pas le passé, nous regardons vers l’avenir », a-t-il ajouté.
Cette visite la coopération entre les deux pays.